Sans contrat de travail depuis maintenant 30 mois, les travailleuses des CPE syndiquées à la FSSS-CSN en Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, terminaient hier la consultation des membres sur la recherche d’une banque de six jours de grève à appliquer au moment jugé opportun. « Ainsi, les villes de Témiscaming, Lorrainville, Rouyn-Noranda, La Sarre, Malartic, Val-d’Or, Matagami et Notre-Dame-du-Nord pourraient voir les parents-enfants utilisateurs sans services ces jours de grève, si rien n’avance lors des négociations avec les associations d’employeurs et le ministère », d’indiquer le président par intérim du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN), Donald Rheault.
Depuis un an, et plus dans certaines installations, les travailleuses ont accepté de faire des concessions dans leur contrat de travail pour permettre de récupérer des sommes d’argent dans leur installation respective, découlant des coupes dans les subventions effectuées par le gouvernement Couillard, poursuit M. Rheault.
Le président du conseil central considère que les travailleuses et les travailleurs ont fait preuve de beaucoup de patience, afin d’éviter d’affecter les services offerts aux enfants et parents. Avec le gouvernement, c’est souvent comme ça. Il coupe le financement, puis traîne en longueur les négociations, nous le voyons dans le secteur des CPE. « Ces travailleuses oeuvrent dans un des deux secteurs payés par les fonds publics syndiqués chez nous et n’ayant pas de convention. Elles se voient contraintes de voter sur le recours à la grève. Si ce n’est pas chercher la confrontation avec les travailleuses en CPE, ça s’y rapproche drôlement », d’expliquer le porte-parole syndical.
« Nous osons croire qu’avec un mandat obtenu dans 14 installations sur 14, en faveur de la grève, il y aura des changements aux tables de négociation nationales, afin d’éviter les désagréments à tout le monde. Le message est clair, les travailleuses dans nos CPE ont fait les efforts demandés pour compenser les coupes du gouvernement, mais ce n’est pas à elles d’assumer le financement du réseau », de conclure Donald Rheault.