Après s’en être pris à la firme KPMG la semaine dernière pour son rôle allégué dans l’évasion fiscale, c’est à la Banque HSBC que le Front commun s’est attaqué aujourd’hui, occupant présentement ses bureaux au centre-ville de Montréal. Une action qui s’inscrit dans le cadre des semaines de perturbations socio-économiques du Front commun, à l’aube d’une grève tournante qui touchera l’ensemble des régions du Québec dès la semaine prochaine.
« Les profits des banques ne cessent d’atteindre des records, rappelle le représentant du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, Patrick Rondeau. Le gouvernement tente de justifier le gel salarial qu’il propose aux personnes salariées du secteur public en prétextant un contexte économique d’austérité, mais refuse d’aller chercher de nouvelles sources de revenus. C’est ce que nous dénonçons aujourd’hui ! »
Pour la représentante du SISP, Marie-Claude Tremblay, ces actions de perturbations socio-économiques s’inscrivent dans un plan d’action visant à utiliser tous les moyens avant de recourir à leur droit de grève. « En coupant quotidiennement et de façon si importante dans les services, le gouvernement s’en prend directement à la population. De notre côté, nous avons utilisé tous les moyens de pression possibles, nous avons fait preuve de créativité et nous sommes déterminés à exercer notre droit de grève afin d’augmenter la pression sur le gouvernement libéral. »
« Le gouvernement n’arrive plus à retenir l’expertise au sein des réseaux publics, en raison du retard salarial de ses employés et de conditions de travail de plus en plus difficiles, explique la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, Dominique Daigneault. En multipliant les profits faramineux, en facilitant l’évasion fiscale de leurs clients, les institutions financières privent l’État québécois de revenus importants. Il faut mettre un terme à cette situation afin de préserver l’accessibilité à des services publics de qualité ! »