La Confédération des syndicats nationaux tient à rendre hommage à Jean-Paul L’Allier, décédé la nuit dernière à L’Hôtel-Dieu de Québec, d’une brève maladie à l’âge de 77 ans.
« S’il n’y avait qu’une seule qualité que nous devions souligner chez Jean-Paul L’Allier, ce serait assurément sa grande classe qui faisait de lui un authentique gentleman. Mais nous passerions alors sous silence le fait qu’il était un homme généreux, féru de culture, ardent défenseur de la langue française et visionnaire du développement urbain et territorial à l’échelle humaine.
Monsieur L’Allier estimait la CSN parce qu’il partageait les valeurs de respect que nous défendons chaque jour et notre ouverture sur le monde », de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN. Avocat de formation, Jean-Paul L’Allier fut maire de Québec de 1989 à 2005. De 1970 à 1976, il fut également élu au sein du Parti libéral du Québec dans la circonscription de Deux-Montagnes, deux mandats où il occupera les postes de ministre des Communications et ministre de la Culture.
« Pour nous, monsieur L’Allier a été un grand maire par son leadership, sa disponibilité et son écoute. Il fut un bâtisseur et un véritable visionnaire qui a donné à sa ville ses lettres de noblesse partout dans le monde. Ce grand homme dégageait le respect dans ses relations avec ses concitoyennes, ses concitoyens et les acteurs de la société civile. Nous sommes sous le choc. Il s’agit d’une lourde perte pour notre société », de déplorer Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN (CCQCA).
« À la fin des années 1990, alors que j’étais présidente du CCQCA, j’ai eu la chance de travailler avec monsieur L’Allier. Pour nous, il était un maire extraordinaire, un grand humaniste et un grand démocrate, près des citoyennes et des citoyens de notre ville, de souligner Denise Boucher, ex vice-présidente de la CSN. De nombreux politiciens devraient s’inspirer de la classe et de la sagesse de monsieur L’Allier. Durant tous ses mandats, il a su cultiver des relations franches et mutuellement respectueuses avec quiconque il devait travailler. Les salarié-es de la Ville de Québec se souviendront des relations de travail harmonieuses qu’il a su développer et entretenir, un atout majeur dans la prestation de services efficaces adaptés aux besoins des citoyens. Si la Ville de Québec est belle aujourd’hui, c’est grâce au travail de cet homme qui avait compris le véritable rôle d’un maire ».