Le Syndicat de l’information de Transcontinental (STI-CSN) salue la décision du conseil municipal de Montréal d’adopter à l’unanimité une résolution demandant à Transcontinental Media (TC Media) de revenir sur sa décision de supprimer 50 % des postes de journalistes dans les 22 hebdomadaires locaux de l’entreprise à Montréal.
Lors de la présentation de la résolution hier, le conseiller municipal et maire d’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, François Croteau, a insisté sur l’importance de l’information et de l’enquête journalistique dans le contexte politique municipal actuel.
Le président du syndicat, Benoit Leblanc, se réjouit de cette position unanime du conseil municipal de Montréal. « Les élus municipaux viennent ainsi confirmer qu’une couverture journalistique locale est essentielle à la démocratie. À la veille des élections municipales, les citoyennes et les citoyens ont besoin d’avoir une information locale de qualité pour faire des choix éclairés. TC Media, qui profite des revenus publicitaires issus des marchés locaux, a le devoir et la responsabilité d’offrir en contrepartie à la population l’information à laquelle elle est en droit de s’attendre. »
Rappelons qu’en plus des postes de journalistes abolis le 20 mai dernier, TC Media ne permet pas aux journalistes qui restent à l’emploi de couvrir une foule d’événements et de travailler à des dossiers fouillés ou à des enquêtes, notamment, les réunions du conseil d’arrondissement, les réunions de changement de zonage, l’actualité politique et les conférences de presse couvrant l’actualité. Dans certains arrondissements, la couverture journalistique est remplacée par la publication d’un communiqué émis par le conseil d’arrondissement, privant ainsi les citoyens d’une information indépendante.
Outre l’appui du conseil municipal de Montréal, les journalistes de Transcontinental continuent de recevoir de nombreux appuis visant le maintien d’une information de proximité et dénonçant la décision de TC Media d’abolir des postes de journalistes et la couverture de presse.
Ailleurs au Québec, de nombreux intervenants régionaux, dont les conseils centraux de la CSN, ont dénoncé la décision de Transcontinental parce qu’ils craignent que cette stratégie d’entreprise s’étende à l’ensemble des journaux de Transcontinental dans les régions. D’ailleurs, Transcontinental avait déjà indiqué vouloir implanter ce modèle d’affaires dans la région de Québec, pour ensuite se raviser.
Le Syndicat de l’Information de Transcontinental (STI-CSN) est affilié au CCMM–CSN qui regroupe plus de 94 000 membres du secteur public et du secteur privé, répartis au sein de près de 400 syndicats sur le territoire des régions de Montréal, Laval et du Grand Nord du Québec.