Le service d’autocar amputé en Gaspésie

Le Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) s’oppose aux modifications demandées par Orléans Express

Le Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine dénonce vertement l’amputation de trois quarts des services d’Orléans Express en Gaspésie. Par ces modifications, l’entreprise tiendrait en otage les 132 700 Gaspésiennes et Gaspésiens qui vivent sur les 913 km de territoire desservi. Près de 80 villages se verraient dépourvus d’arrêts d’autocar, dont Percé, capitale touristique de la Gaspésie. De nombreux citoyens ayant des examens médicaux dans les centres urbains seraient ainsi privés de transport, tout comme les jeunes de la région qui étudient à l’extérieur.

Ayant essuyé un refus du gouvernement précédent, Orléans Express a formulé une nouvelle demande à la Commission des transports du Québec à la suite de la dernière élection. La demande telle que proposée ne mérite même pas d’être étudiée, celle-ci ayant comme seul objectif de revendiquer des subventions au gouvernement. Il faut prendre le temps d’évaluer correctement les impacts d’un tel changement avec tous les acteurs du milieu. C’est pourquoi nous demandons un moratoire, afin d’analyser les conséquences de cette demande. Par ce moratoire, Orléans Express pourrait refaire ses devoirs et proposer une modification de service plus réaliste, en tenant compte des réalités régionales. Les acteurs du milieu auraient ainsi le temps de s’organiser et de proposer aussi leurs solutions. La multinationale française Keolis, propriétaire d’Orléans Express, et le gouvernement doivent s’asseoir avec les Gaspésiens afin de trouver un compromis socialement acceptable pour tous. Nous espérons que la Commission des transports du Québec fera une analyse sérieuse de la situation particulière de la Gaspésie. Nous ne pouvons pas rester insensibles : le nombre de zones sans service proposé par Keolis plonge nos communautés dans l’isolement total. Une fois de plus, nous creusons la tombe de la Gaspésie en réduisant l’accessibilité au territoire. Cette diminution de services ne peut qu’avoir des effets néfastes sur le développement socioéconomique et touristique.

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