Devant l’ampleur des conséquences de la réforme de l’assurance-emploi, Nancy Legendre, Alain Harrisson et Alain Lagacé s’unissent pour demander aux candidats de la campagne fédérale de faire connaître leurs intentions quant au fait de revoir l’épineuse question de l’assurance-emploi. « Les candidats doivent être clairs auprès de la population quant à leur intention d’abolir cette réforme », de déclarer Alain Lagacé, coordonnateur d’Action Chômage Kamouraska Inc.
« La réforme, c’est l’ingérence d’un gouvernement dans une caisse dans laquelle il ne contribue pas », de déclarer Nancy Legendre, présidente du CCBSL. Une ingérence basée sur des considérations idéologiques et non sur des considérations pratiques.
La réforme adoptée par le gouvernement Harper c’est, entre autres :
• L’élargissement de la notion d’emploi convenable en exigeant des prestataires qu’ils acceptent, plus rapidement qu’auparavant, des emplois ne répondant pas à leur expérience et à leurs qualifications ; • L’abolition du conseil arbitral qui a été remplacé par le tribunal de la sécurité sociale ; • L’obligation pour les chômeurs d’accepter, à compter de la septième semaine de chômage, tout travail à un salaire équivalant à 70 % de leur salaire horaire antérieur. Cette mesure vise particulièrement les travailleurs saisonniers qui doivent recourir au régime 12 semaines par année ; • L’abolition, depuis le 15 septembre 2012, du projet pilote numéro 15, qui prolonge la période de prestations de cinq semaines supplémentaires dans notre région. Cette prolongation permettait aux travailleurs saisonniers d’éviter ou de réduire les périodes sans travail ni prestations de chômage, communément appelée « le trou noir du printemps ». « Ces dispositions appauvrissent des secteurs économiques entiers de notre pays, en plus de pénaliser les travailleurs saisonniers et les travailleurs de notre région », de conclure Alain Harrisson, conseiller régional de la FTQ.