Le chantier Davie passe dans les ligues majeures

L’annonce d’aujourd’hui, laquelle confirme la mise en chantier du plus grand brise-glace jamais construit au Canada, vient concrétiser les espoirs de longue date des travailleuses et des travailleurs du chantier Davie.

« On ne fera plus que réparer des navires, on va en construire », lance fièrement Jean Blanchette, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon–CSN. Ce dernier ajoute que c’est ce qui était prévu depuis l’inclusion du chantier dans la Stratégie nationale de construction navale. L’annonce permet même d’accélérer la production.

La construction de la coque du PolarMax se fera au chantier naval d’Helsinki (propriété de la Davie), spécialisé dans la fabrication de brise-glaces. La modernisation déjà en marche du chantier de Davie leur permettra toutefois de fabriquer des coques dans les années subséquentes. En effet, on prévoit l’installation d’une immense plieuse d’acier, essentielle à la fabrication des coques. « C’est le début d’une série de chantiers, ce qui va permettre aux jeunes de faire carrière ici », ajoute Jean Blanchette. Ce dernier s’attend à l’embauche d’au moins 500 employé-es dans les prochains mois. Quand la modernisation sera complétée, on prévoit que le syndicat comptera 1400, voire 1500 membres, contre environ 400 aujourd’hui.

Ce qu’ils ont dit :

 « La modernisation du chantier Davie arrive à un moment stratégique puisque les brise-glaces joueront un rôle majeur dans la défense du Grand Nord canadien, tout en créant des emplois de qualité au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Notons par ailleurs que le chantier d’Helsinki fournissait historiquement la Russie en brise-glace avant la guerre en Ukraine. Le contrat actuel est en quelque sorte une conséquence du rebrassage actuel de la géopolitique mondiale.

« Le chantier Davie était déjà une fierté pour la région, ce sera maintenant toute une carte de visite! Tout ça grâce à l’expertise des travailleuses et des travailleurs d’ici. La lutte pour l’inclusion dans la Stratégie nationale de construction navale porte enfin ses fruits », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« On voit aujourd’hui que le Canada et le Québec n’ont pas nécessairement besoin des États-Unis pour stimuler notre économie. C’est une bonne nouvelle avec toutes les menaces de tarifs douaniers qui planent au-dessus de nos têtes depuis janvier », déclare Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

 

Pour information :

 

Thierry Larivière, service des communications de la CSN

514 966-4380

Thierry.lariviere@csn.qc.ca

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