Alors que les 17 travailleurs et travailleuses du Musée de la Nation huronne-wendat tentent de négocier leur premier contrat de travail depuis bientôt deux ans, le syndicat dénonce la décision de l’employeur de fermer les portes du musée au grand public au moins jusqu’en juin prochain, mettant à pied les syndiqué-es. D’ici là, le musée demeure accessible aux groupes, sur réservation seulement.
« Sans subtilité et à grands frais d’avocats, la direction veut casser le syndicat en étirant les procédures de négociation de la première convention collective devant un arbitre. C’est autant d’argent gaspillé qui n’est pas réinvesti dans l’accessibilité du musée, avec un impact regrettable pour notre Nation », dénonce Michel Savard, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Musée de la Nation huronne-wendat.
Depuis l’ouverture il y a sept ans, plus de 120 000 visiteurs ont fréquenté l’établissement qui raconte l’histoire et le patrimoine riche de la Nation huronne-wendat. La croissance du nombre de visiteurs est indéniable d’une année à l’autre. « Les expositions permanente et temporaires font rayonner les artistes, la culture et le savoir-faire en matière de muséologie des Premières nations à un niveau national et international. C’est aussi un gain précieux pour tous les résidents de la grande région de Québec », ajoute Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN).
Meilleur financement gouvernemental
La direction prétexte le manque de revenus pour refuser des salaires décents aux employé-es licenciés qui gagnent un peu plus que le salaire minimum, mais n’hésite pas à dépenser des sommes faramineuses en frais d’avocat afin de refuser les augmentations minimales demandées. Le syndicat estime plutôt que la direction utilise le contexte d’austérité ambiant pour briser le syndicat. « Il n’en demeure pas moins que les institutions muséales ont atteint un seuil critique et ne peuvent plus fonctionner avec les moyens financiers qui leur sont attribués », lance sans détour Pascale St-Onge, secrétaire générale de la FNC-CSN. Le financement du réseau muséal en général doit être augmenté, et être pluriannuel, stable et indexé annuellement au coût de la vie.
D’ailleurs, le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Musée de la Nation huronne-wendat propose de mettre l’épaule à la roue pour travailler de concert avec la direction afin de trouver de nouvelles sources de financement, de solliciter les divers paliers de gouvernement et d’assurer la pérennité et l’accessibilité de notre musée.
À propos
La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) regroupe 6000 membres oeuvrant dans le domaine des communications et de la culture à travers 88 syndicats. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN.