Rolls Royce Canada

L’avenir de l’aérospatiale ce ne sont pas que des subventions

En lock-out depuis le 15 mars 2022, les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada ont tenu un coup d’éclat aujourd’hui au siège social de l’organisme AéroMontréal, un organisme réunissant notamment tous les grands employeurs de l’industrie au Québec. Ils soulignent que la relance de l’industrie ne peut pas passer par un autre chemin que la reconnaissance de la valeur du travail des salarié-es et des conditions de travail équitables.

« Ce sont les travailleuses et les travailleurs qui ont donné leurs lettres de noblesse à cette industrie. C’est grâce à nous que Rolls-Royce Canada peut se targuer d’une réputation d’excellence, explique le vice-président d’atelier du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN), Hrvoje Golek. Après tout ce que nous avons donné à cette entreprise, nous ne sommes pas près de renoncer à obtenir le respect. C’est scandaleux de voir ces fleurons engranger les subventions publiques au nom de la relance tout en maintenant des clauses “orphelin” qui discriminent les plus jeunes et en gelant nos salaires. La relance, c’est juste pour les patrons ? »

Un appui sans équivoque de la CSN
« Toute la CSN sera à vos côtés jusqu’à ce que vous ayez signé la convention collective que vous méritez, a réitéré la présidente de la CSN, Caroline Senneville, qui prenait la parole lors de la mobilisation d’aujourd’hui. En déclenchant un lock-out, Rolls-Royce Canada ne s’attendait peut-être pas à une telle détermination de la part des travailleuses et des travailleurs. Mais maintenant, la direction sait qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout, et que les 325 000 membres de la CSN vont les soutenir sans relâche jusqu’à la victoire. J’appelle l’entreprise à se mettre au travail sans tarder pour trouver une issue satisfaisante à ce conflit. Ça passe par une réelle négociation : il n’y a pas d’autres voies possibles ».

Rappelons que Rolls-Royce Canada qui se spécialise dans l’entretien des moteurs d’avion veut imposer deux années de gel salarial à ses 530 salarié-es et mettre fin au régime de retraite à prestations déterminées. De leur côté, les travailleuses et les travailleurs demandent un contrat de cinq ans et veulent notamment éliminer les clauses « orphelin » du régime de retraite et de l’assurance collective, améliorer les salaires et les horaires de travail ainsi que bonifier les congés. La convention collective est échue depuis mars 2020.

Le président de Rolls-Royce Canada, Denis Giangi a présidé AéroMontréal il y a quelques années.

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