Ils comprennent aussi que l’éducation est une clé pour l’avenir collectif du Québec. Les jeunes constatent que leur avenir et celui de l’État social sont menacés. C’est pour ces raisons qu’ils étaient présents et très impliqués politiquement ce printemps.
Des compressions et des tarifications sont prévues dans tous les secteurs du monde de l’éducation. Même des jeunes du secondaire se sont mobilisés et ont organisé des manifestations. Les étudiantes et les étudiants ont tenté une grève ce printemps et ils se préparent pour l’automne.
Le mouvement étudiant n’a eu aucune écoute de la part du gouvernement ces derniers mois. Leurs demandes, leurs revendications et leur espoir d’une société plus juste ont simplement été balayés du revers de la main. La seule réussite intéressante fut le départ d’Yves Bolduc qui n’avait visiblement pas les capacités pour diriger ce ministère. Maintenant, que fait-on avec M. Blais, un universitaire aguerri ? Sera-t-il capable d’être à l’écoute des jeunes cet automne ? Malheureusement, rien ne nous permet d’y croire. Que faire pour parvenir à nous faire entendre ?
Le mouvement étudiant a été accusé d’être trop diffus dans ses revendications. Devrait-il centrer son discours sur les coupes dans les institutions scolaires ? Pourtant, toutes les mesures d’austérité, et pas seulement celles qui touchent l’éducation, auront un impact sur l’avenir des jeunes. Le mouvement étudiant a eu aussi beaucoup de déchirement interne. L’avenir de la FEUQ est, disons, des plus incertains ; l’ASSÉ est en attente de nouveaux porte-parole. Ces groupes devront profiter de l’été pour évaluer leur situation. Dès l’automne, les étudiantes et les étudiants, les jeunes du Québec, devront donc s’unir autour d’un discours fédérateur afin de ne laisser aucun choix au gouvernement de nous écouter et de comprendre en quoi l’éducation est centrale pour notre avenir et celui de l’État.
À suivre cet automne.