Pour un réseau Vraiment public

Laurentides : la CSN dénonce la place grandissante du privé en santé

À l’occasion de la campagne nationale de la CSN pour un réseau « Vraiment public », le Conseil central des Laurentides–CSN profite de la période estivale pour sensibiliser la population aux conséquences néfastes de la privatisation du réseau public de santé et services sociaux. Des représentantes et représentants régionaux de la CSN iront à la rencontre des travailleuses et des travailleurs de tous les milieux d’activité pour parler de la nécessité de défendre des soins de santé et des services sociaux publics au Québec. Elle multipliera également les activités de visibilité au cours des prochaines semaines.

Depuis déjà quelques mois, des interventions ont été faites auprès des députés et ministres, notamment auprès de M. Youri Chassin, député de Saint-Jérôme et adjoint parlementaire du ministre de la Santé, Christian Dubé. L’adoption de la réforme Dubé consacre la centralisation extrême des pouvoirs au sein de l’agence Santé Québec et pave la voie à un nouvel élargissement du secteur privé. Cela accélèrera l’effritement du secteur public, au profit d’entreprises et des médecins-entrepreneurs.

« Permettre à des acteurs dont l’objectif premier est de faire du profit, de s’intégrer au réseau dans lequel ils puiseront tant leur main-d’œuvre que leur clientèle, aura pour effet de dépouiller davantage le secteur public de ses ressources. Bien que la CAQ tente de nous faire croire que le privé palliera les problèmes de fonctionnement du secteur public, nous ne sommes pas dupes », affirme Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

« Nous participerons énergiquement à cette campagne de la CSN à la grandeur de la région, explique le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux-CSN, Dominic Presseault. Nous sommes bien placés pour constater les effets pervers de la privatisation sur les citoyennes et les citoyens des Laurentides et pour en témoigner. »

Rappelons que le nombre de patientes et de patients sans médecins de famille dans les Laurentides est passé d’environ 64 000 en 2021 à 115 000 à la fin de 2023. La retraite de médecins ne peut tout expliquer. En effet, il n’y a aucune planification de la main-d’œuvre chez les médecins en raison de leurs statuts de travailleurs autonomes. Et que dire des divers spécialistes et des cliniques privées qui s’installent tout près des établissements de santé, bénéficiant d’une publicité de proximité pour se construire une clientèle ? La population québécoise paie à même ses impôts le réseau public de santé et subventionne en plus le privé. A-t-on oublié à quel point les CLSC publics ont été mis à mal par l’ouverture des groupes de médecine familiale ? Dans les faits, ces cliniques privées ont échoué à améliorer l’accessibilité au réseau.

La nomination de Geneviève Biron à la tête de Santé Québec, ex-PDG de Biron Groupe Santé, qui a largement contribué à la privatisation du réseau public, en dit long sur la philosophie de Messieurs Legault, Dubé et Chassin. Combien de patientes et de patients ont-ils été référés directement par leur médecin à une entreprise privée à but lucratif comme le Groupe Biron pour des examens de routine ?

La population sera interpelée
Tout au long de la période estivale, des activités publiques se tiendront dans les Laurentides afin d’informer la population des conséquences quant aux mauvaises décisions gouvernementales. Egalement au programme les solutions à envisager afin de maintenir et d’améliorer le réseau public québécois. La CSN entend également déployer des panneaux géants en certains lieux stratégiques de la région.

À propos
Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le Conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

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