La fermeture de résidences pour personnes âgées dont le journal La Presse fait état dans son édition d’aujourd’hui ne peut qu’accentuer un problème déjà important d’accès à un logement de qualité à prix abordable pour les aînés. La CSN ne croit toutefois pas que la certification soit en cause ; c’est plutôt le désengagement de l’État en matière d’hébergement et de soins à domicile qui est problématique. «
Après la tragédie de l’Île-Verte, il faut maintenir plus que jamais des règles strictes de sécurité et de qualité d’hébergement, peu importe le gestionnaire en cause. C’est pourquoi une certification obligatoire est nécessaire », indique Jean Lacharité, vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Conscient que le respect des règles de certification peut représenter un fardeau financier particulier pour les organismes à but non lucratif (OBNL) en habitation pour aînés, la CSN estime qu’un soutien s’impose.
« La CSN demande au gouvernement d’offrir des appuis financiers concrets aux OBNL et aux coopératives d’habitation dédiés aux aîné-es où vivent environ 20 000 personnes à revenus faibles ou modestes, et ce, afin de compenser adéquatement les impacts financiers découlant de leur certification », soutient le vice-président. Par ailleurs, le gouvernement doit prendre résolument le virage des soins à domicile. « Plusieurs aînés restent mal logés et mal desservis sans recevoir tout le soutien auquel ils ont droit. Il est temps d’offrir aux aînés une aide véritable à domicile, répondant adéquatement à leurs besoins, qui respecte les proches aidants et aussi la compétence des services publics dans la prestation des services d’assistance personnelle et des soins de santé » de conclure Jean Lacharité.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.