COVID-19

La Ville de Donnacona effectue des mises à pied massives

Prétextant une obligation de déficit zéro, la Ville de Donnacona effectue des mises à pied massives d’employé-es syndiqués permanents. Une avenue que très peu de municipalités au Québec ont choisi d’emprunter.

« Environ 60 % des employé-es syndiqués sont victimes de mises à pied à la suite du plan de contingence adopté par la Ville », dénonce Israël Leblanc, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs municipaux de la Ville de Donnacona – CSN.

« Nous sommes surpris et déçus de la décision de la Ville. Ils nous ont présenté ça comme une stricte question budgétaire », de dire le président du syndicat, « nous avons été placés devant le fait accompli, sans être consultés ». Le syndicat n’a pas été informé d’un tel plan de contingence touchant les membres de la direction et du personnel-cadre. « Il y a lieu de se demander si toutes les options ont été étudiées sérieusement », confie monsieur Leblanc.

Pour le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), la municipalité n’agit pas en citoyen responsable en cette période de crise. « Ça n’aidera sûrement pas l’économie locale de rajouter des chômeurs alors que la ville, en tant qu’administration publique, a les moyens de faire autrement », croit Ann Gingras, présidente du conseil central, « nous nous serions attendus à plus de jugement et d’empathie ».

La présidente du conseil central souligne par ailleurs qu’il n’y a pas de mot d’ordre des instances municipales ou gouvernementales à l’effet de couper dans la masse salariale afin d’équilibrer les budgets. « En fait, ça va à l’encontre de l’essence du message des gouvernements qui demandent plutôt aux organisations de tout faire pour garder leurs salariés à l’emploi avec plusieurs mesures de soutien », souligne-t-elle.

« L’administration municipale ne doit pas oublier qu’il y aura un après-crise du coronavirus, conclut Israël Leblanc, le syndicat souhaite préserver un climat de travail sain et c’est pourquoi nous aurions souhaité que la ville discute au préalable avec nous afin de trouver des solutions plus humaines ».

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