Il y a 25 ans aujourd’hui, quatorze jeunes femmes étaient assassinées à l’École polytechnique de Montréal, tout simplement parce qu’elles étaient des femmes. Pour commémorer ce tragique évènement, la vice-présidente de la CSN responsable du dossier de la condition féminine, Véronique De Sève, participe aujourd’hui à 15 h à la vigile Se souvenir pour elles à la Place du 6 décembre. L’évocation du drame, année après année, vient garder bien vivant ce souvenir douloureux dans une perspective de lutte contre toutes les violences faites aux femmes, peu importe la nature. Pour Véronique De Sève, « aucune forme de violence envers les femmes n’est acceptable. Redoublons d’ardeur, montrons notre soutien pour les aider à s’en affranchir et affichons notre ruban en guise de solidarité. » « Cet anniversaire constitue l’occasion de rappeler qu’un trop grand nombre de femmes dans toutes les sociétés, y compris au Québec, vivent de la violence et qu’il faut prendre tous les moyens pour y mettre un terme », a aussi tenu à souligner Véronique De Sève. Nous devons faire reculer cette violence et continuer à lutter fermement contre toutes ses formes », a-t-elle conclu.
Un registre efficace pour le Québec
La vice-présidente de la CSN estime que cette résistance devra notamment passer par un meilleur financement des groupes de femmes, par la dénonciation du projet de loi fédéral C-42 qui vise à faciliter l’accès aux armes à feu et par le maintien du registre des armes à feu au Québec. « Philippe Couillard soutient que Québec est prêt à constituer un registre des armes à feu, mais à la hauteur de la capacité de payer des Québécois. Il est troublant de l’entendre ainsi parler de conditions financières pour le mettre en place. N’oublions jamais la facilité pour un simple détenteur de permis, sans un tel registre, de se procurer un fusil semi-automatique comme celui qu’a utilisé Marc Lépine sans avoir besoin d’en informer les autorités. Tout doit être fait pour un registre des armes à feu efficace au Québec », a-t-elle conclu.
À propos
La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.