Un sondage effectué par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) auprès de ses membres révèle que la vaste majorité de ceux-ci appuie l’instauration d’un régime d’assurance médicaments entièrement public.
Du 16 au 21 octobre, la FSSS-CSN a mené un sondage éclair, où plus de 2800 personnes ont répondu. La FSSS-CSN demandait si le Québec devrait se doter d’un régime d’assurance médicaments entièrement public. La réponse est sans ambiguïté : 91 % des répondantes indiquent être favorable. Ce sondage a permis de donner la parole au personnel de plusieurs secteurs : du réseau public de santé et de services sociaux, en passant par les CPE, les responsables en service de garde (RSG) en milieu familial et le secteur préhospitalier.
Une assurance médicaments 100 % publique pour économiser !
Au lendemain de l’élection fédérale où plusieurs partis ont mis de l’avant l’instauration d’une assurance médicaments entièrement publique au niveau pancanadien, le sondage de la FSSS-CSN illustre l’appui à cette mesure pour le Québec. Rappelons que le Canada est le seul pays de l’OCDE à avoir un système de santé public qui n’inclut pas une couverture universelle pour les médicaments d’ordonnance.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement Legault s’obstine à défendre le statu quo du régime hybride du Québec. Ce régime est pourtant inéquitable envers les travailleuses et travailleurs ayant des assurances collectives comme la majorité de membres de la FSSS-CSN. Le coût des médicaments est une raison importante de la hausse du coût des assurances collectives. Il s’agit d’un fardeau financier qui s’ajoute sur les épaules du personnel surchargé. Ce régime hybride est aussi inefficace pour obtenir des économies majeures. Avec un régime d’assurance médicaments entièrement public, le Québec économiserait de 1 à 3 milliards de dollars annuellement.
La CSN et d’autres organisations, dont la Coalition solidarité santé, mènent campagne pour une assurance médicaments 100 % publique.
« Les gens qui travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans le réseau des services de garde comprennent bien qu’une assurance médicaments 100 % publique serait bénéfique pour elles et eux comme pour l’ensemble de la population. Visiblement, il n’y a que le gouvernement Legault qui s’entête à favoriser une assurance hybride qui profite aux pharmaceutiques en nous refilant la facture », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.