Réunis en assemblée générale extraordinaire le samedi 3 juin, de nombreux membres du Syndicat des employé-es de soutien du collège Stanislas-CSN ont voté en faveur de moyens de pression à mettre en opération au moment jugé opportun. Devant la lenteur des négociations et les menaces de coupes massives, les travailleuses et les travailleurs ont voté à 100 % en faveur de la proposition.
Rappelons tout d’abord que notre négociation a débuté le 17 mars dernier. Dès la première rencontre, nous avons eu une bonne idée de la direction que souhaitait prendre le collège dans cette négociation.
Des demandes inacceptables
Alors que nos demandes syndicales étaient raisonnables, l’employeur a commencé par nous soumettre des demandes complètement inacceptables.
Il exigeait entres autres :
- Le retrait d’heures garanties pour certains employé-es réguliers ;
- Le transfert vers un horaire de 22 h à 6 h pour la majorité des emplois ;
- L’accessibilité aux assurances réduite;
- La fin de l’uniforme fourni ;
- L’abolition des primes de soir pour le grand ménage et les petites vacances ;
- L’abolition de quatre postes ;
- Un gel salarial de trois ans, suivi d’augmentations de 1 % pendant deux ans. Donc, un total de 2 % sur cinq ans.
Menaces de sous-traitance
Soyons clairs, notre convention collective interdit le recours à la sous-traitance. Malgré cela, l’employeur nous menace séance après séance de mettre tout le monde à la porte et de recourir à une entreprise privée pour faire notre travail si nous n’acceptons pas ses demandes. Il prétend que le recours à la sous-traitance lui permettra d’économiser entre 400 000 $ et 600 000 $.
Pourtant, après une vérification menée par un conseiller spécialisé de la CSN, il est évident que l’employeur n’a pas de problèmes financiers. Non seulement rien ne justifie sa demande d’économie de 465 000 $, mais il refuse de nous prouver qu’en ayant recours au privé, il économiserait une telle somme.
Une mise en demeure à l’employeur
Devant les menaces de l’employeur et son manque de transparence, nous lui avons fait parvenir une mise en demeure dans laquelle nous lui rappelons :
- Son obligation de faire preuve de bonne foi dans la négociation ;
- Son obligation de respecter notre convention collective qui a été négociée et signée par les parties ;
- Notre intention d’entreprendre tous les recours nécessaires afin de nous assurer du respect de nos droits.
Tous les membres du conseil d’administration ont aussi reçu une copie de cette mise en demeure.
Le ton a changé lors de notre dernière rencontre de négociation à la suite de l’envoi de notre mise en demeure. la négociation se corse et la pression augmente. Appuyés par plusieurs conseillers de la CSN, nous prouverons que nous savons nous tenir debout. notre mobilisation et notre solidarité feront la différence !