« Le surplus budgétaire de 1,7 milliard $ constaté par le ministre Leitão aujourd’hui impose plus que jamais un réinvestissement massif dans les services publics et les programmes sociaux », a plaidé le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau.
« Depuis son élection, le gouvernement n’a cessé de démanteler l’État social québécois qui est de moins en moins en mesure d’assumer son rôle auprès de la population et dans les régions, a poursuivi le porte-parole syndical. Les milliards de compressions ne peuvent être considérés comme le résultat d’une saine gestion, mais comme une véritable opération de démolition des services publics de santé, de services sociaux, d’éducation et des autres missions fondamentales de l’État québécois. Les mesures d’austérité ont aussi fragilisé le rôle des groupes communautaires au Québec et considérablement nui à l’emploi et au développement des régions. »
En effet, les dépenses en éducation (3 %) et dans la santé et les services sociaux (2,4 %) dans le dernier exercice budgétaire étaient sous les coûts de système. « Ces services à la population et les conditions de travail des employé-es ont continué d’être mis à mal par les politiques austères des libéraux », a mentionné Jacques Létourneau. La CSN avait dénoncé cette façon de faire.
Avec ce surplus de 1,7 milliard, le gouvernement atteint presque son objectif de 2 milliards $ pour l’année en cours, un montant qu’il souhaite verser entièrement dans le Fonds des générations. L’année dernière, le surplus budgétaire s’était élevé à 3,7 milliards $, dont 1,5 milliard avait été versé au Fonds des générations. « Le gouvernement Couillard a la responsabilité d’assurer la pérennité des services publics, a ajouté le président de la CSN, il doit donc cesser de creuser le déficit social et de réinvestir massivement dans l’ensemble des services publics et des programmes sociaux. »
Demain, à Montréal et à Saint-Félicien, la circonscription du premier ministre Couillard, la population et l’ensemble du personnel des services de garde éducatifs sont invités à manifester pour un réinvestissement dans la petite enfance, un programme qui a subi son lot de coupes et de hausses de tarifs.