Dans une lettre envoyée à la ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly, la Fédération du commerce (FC–CSN) demande à la ministre de venir au secours des travailleuses et des travailleurs de l’industrie touristique, les grands oubliés de l’annonce d’investissements qu’elle a faite plus tôt cette semaine.
« Plusieurs travailleuses et travailleurs saisonniers du tourisme ne pourront pas effectuer un nombre d’heures suffisant au cours de l’été pour avoir droit aux prestations d’assurance-emploi durant la saison morte. Ces personnes risquent donc de se retrouver sans aucun revenu l’automne venu », peut-on lire dans la lettre signée par Michel Valiquette, responsable politique du tourisme à la FC–CSN. Nous demandons donc à votre gouvernement de s’assurer que ces professionnel-les puissent continuer à avoir droit à la PCU tant que leur situation ne sera pas régularisée. »
M. Valiquette reconnaît toutefois que le gouvernement fédéral a mis de l’avant certaines idées que la FC–CSN appuie et qu’elle avait elle-même proposées, comme une campagne de promotion du tourisme local et l’aide à la rénovation pour adapter les installations en conformité avec les nouvelles normes sanitaires. Le signataire de la lettre apporte cependant quelques bémols significatifs à ce sujet.
« Nous craignons cependant que les sommes prévues pour ces programmes soient insuffisantes et nous aurions souhaité qu’un tel financement soit également disponible pour les entreprises souhaitant améliorer la performance écoénergétique de leurs établissements », précise M. Valiquette.
Ce dernier, qui est également trésorier de la FC–CSN, termine sa lettre par un appel à la collaboration de toutes les forces en présence.
« Nous croyons enfin qu’un groupe de travail formé de représentants des deux paliers gouvernementaux, d’entrepreneurs, de groupes de consommateurs et de représentants syndicaux doit être mis sur pied, conclut-il. Un tel groupe aurait comme mandat de se pencher sur ces mesures et sur d’autres qui pourraient être instaurées afin d’aider les entreprises touristiques à se sortir du marasme actuel tout en veillant au maintien des conditions de travail des salarié-es de l’industrie. »