Ce midi, les délégué-es du Secteur transport scolaire (STS) ont manifesté à grand bruit dans les rues de Québec, passant devant l’Assemblée nationale, pour se retrouver devant l’édifice Marie-Guyart. Leur action visait à exprimer leur impatience face à la nomination d’une nouvelle présidence qui doit piloter les travaux de la table chargée d’évaluer leur emploi. « Quatre rencontres du comité ont eu lieu et les travaux avançaient bien», de préciser Jacques Forgues, président du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). En mai 2013, le départ inattendu du président a tôt fait de mettre tout sur la glace. « Nous avons alors tenté à plusieurs reprises de sensibiliser l’actuel gouvernement à cette nomination qui est très importante pour nous. Or, nous attendons toujours que la ministre agisse », de conclure monsieur Forgues.
Rappelons qu’au mois de novembre 2012, la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), madame Marie Malavoy, a mis sur pied un comité de travail qui a pour mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. Ce comité est composé de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et du gouvernement. Les conductrices et les conducteurs exigent donc que la ministre nomme dès maintenant une personne à la présidence de ce comité afin que des conditions de travail décentes soient enfin reconnues. « Ça fait maintenant près de sept mois que les travaux du comité n’avancent plus. Pendant ce temps-là, le gouvernement laisse les conductrices et les conducteurs travailler dans des conditions qui ne sont pas à la hauteur de celles et de ceux qui portent la responsabilité de transporter nos enfants chaque matin », d’ajouter Yvon Godin, vice-président de la FEESP et responsable du secteur transport scolaire. Rappelons que plus de 575 000 écoliers, soit un peu moins que 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.
Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et de travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.