La Presse annonçait ce matin que ce ne seront pas toutes les résidences privées qui devront assurer une surveillance constante. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), il est crucial de mettre tout en place pour assurer la sécurité des aîné-es vivant dans les résidences privées.
Un article paru ce matin nous annonçait que le ministre Gaétan Barrette a l’intention de réduire la sécurité dans les résidences privées, invoquant le fait que les propriétaires de résidence ne peuvent absorber ces coûts. Par exemple, les établissements qui comptent moins de 50 chambres ou logements et qui n’offrent pas de soins ou de services d’aide à la vie domestique seront exemptés de l’obligation d’avoir le personnel requis pour assurer une surveillance en tout temps. Suite au triste événement survenu à l’Isle-Verte, on comprend mal pourquoi le ministre a accepté de faire des compromis avec la sécurité des personnes âgées.
« Pour la FSSS-CSN, il faut d’abord et avant tout s’assurer que les aîné-es vivant dans des résidences privées et présentant des profils de perte d’autonomie évoluent dans un environnement sécuritaire. La réalité actuellement dans le réseau, c’est que les évaluations des profils de pertes d’autonomie des usagères et usagers sont déficientes et qu’il manque d’inspections dans les résidences privées. On sait pertinemment que plusieurs résidences privées jugées pour personnes autonomes et semi-autonomes hébergent des aîné-es ayant des profils de perte d’autonomie importante. Les mesures de sécurité seront nettement insuffisantes pour ces personnes. En plus, une résidence peut bien avoir obtenu sa certification, mais si aucune évaluation et aucune inspection ne sont faites par la suite, cela peut mettre les aîné-es en danger. Le ministre Barrette doit donc nous donner l’assurance qu’il mettra tout en place pour assurer la sécurité des aîné-es », explique Danielle Lemire, représentante des syndicats de centres d’hébergement privés à la FSSS-CSN.
« Vouloir assouplir à tout prix la certification des résidences privées comporte des risques. Le gouvernement Couillard ne peut se déresponsabiliser face aux conditions de vie des aîné-es dans les résidences privées. À force de couper dans l’hébergement public, on voit se développer des résidences privées qui peinent de plus en plus à donner les services adéquats à des usagères et usagers présentant des profils de perte d’autonomie de plus en plus complexes. À cela s’ajoute le manque de responsabilité des employeurs de plusieurs résidences privées, qui refusent de former adéquatement leur personnel. Nous sommes justement en négociation coordonnée actuellement afin d’améliorer les conditions de travail du personnel dans les résidences privées. Il est grand temps d’agir pour améliorer les services aux aîné-es », lance Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la FSSS-CSN.
À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.