À la suite de l’octroi d’un contrat à une agence de personnel pour assurer 1,3 millions d’heures de soutien à domicile actuellement offerts dans le secteur public par des établissements de la région de Montréal, les syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), représentant notamment les auxiliaires en santé et services sociaux (ASSS), ont déposé des griefs exigeant la suspension immédiate des contrats.
La FSSS–CSN s’oppose fermement à toute privatisation des services en santé et services sociaux. Lors des dernières négociations, la FSSS–CSN a notamment obtenu le renforcement des dispositions des conventions collectives contre la sous-traitance, la privatisation et les recours aux agences de main-d’œuvre. En vertu des conventions, les employeurs auraient dû d’abord offrir aux syndicats et aux salarié-es l’occasion de présenter une alternative publique au projet de privatisation. Ils doivent également fournir aux syndicats toute l’information nécessaire afin de présenter une solution de rechange à la privatisation des services de soutien à domicile.
« Confier le soutien à domicile à des agences de personnel est une décision mal avisée, soutient le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion. Les ASSS du secteur public jouent un rôle névralgique. Elles sont bien formées spécifiquement pour jouer ce rôle et elles sont les yeux et les oreilles de toute l’équipe interdisciplinaire des établissements. Ce sont elles qui voient les patients à domicile sur une base régulière. Les remplacer par des salarié-es au salaire minimum, sans aucune protection et qui n’ont pas nécessairement la même formation est un véritable scandale. Que des entrepreneurs privés puissent engranger des marges de profit sur le travail d’une majorité de femmes, sur le dos des aîné-es et des plus vulnérables de notre société, est tout à fait inacceptable. »