La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) salue le projet de Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, d’une consultation portant sur la réussite éducative qui s’adresse au plus grand nombre possible d’acteurs du milieu de l’éducation et de la population.
« Cette annonce officielle ne nous fait toutefois pas oublier les effets destructeurs des politiques d’austérité du gouvernement libéral qui, au cours des deux dernières années, sont loin d’avoir été un facteur de réussite éducative pour les jeunes. Dans son document de consultation, le ministre affirme vouloir mettre l’éducation au premier rang des priorités de la société québécoise. À nos yeux, le gouvernement aurait dû adopter cette position fondamentale et déterminante pour l’avenir du Québec depuis longtemps, mais encore faudra-t-il qu’elle dépasse le cadre des belles promesses et qu’elle soit porteuse de réalisations et d’avancées tangibles », de préciser Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ.
« Les membres du personnel des établissements privés que nous représentons sont prêts à accueillir davantage d’élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage à condition qu’on leur donne les moyens de les encadrer et de les soutenir, de souligner Caroline Quesnel, vice-présidente du regroupement privé. En revanche, la FNEEQ s’oppose résolument à la création d’un ordre professionnel. Nos membres, qui sont les premiers concernés par ce projet, se sont déjà prononcés contre cette mauvaise idée par le passé. Un ordre professionnel n’est ni le moyen de valoriser la profession, ni l’outil pour assurer la formation continue en enseignement. »
« Enfin, en ce qui a trait à l’intégration des technologies numériques, nous croyons que l’univers des compétences du 21e siècle doit nécessairement tenir compte des outils informatiques, mais il faut savoir mesurer les investissements dans cette sphère en fonction de leur valeur pédagogique et de leur pertinence pratique. Le passé nous enseigne que des sommes faramineuses ont été gaspillées dans des technologies cul-de-sac qui n’offraient aucun apport ou soutien à la mission éducative des établissements d’enseignement », de conclure madame Senneville.