Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ) et la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) questionnent la décision du Comité exécutif de l’université de suspendre, pour une durée d’une année, l’étudiante Justine Boulanger. « Nous ne pouvons que dénoncer le sens de cette décision », affirme Mme Marie Blais, présidente du SCCUQ. « Notre université élimine ainsi la représentation étudiante au Conseil d’administration, puisqu’elle empêchait déjà, depuis février 2015, la présence de l’autre représentant étudiant siégeant à cette instance », indique Mme Blais.
Neuf étudiantes et étudiants ont été soumis à des menaces arbitraires de la part de l’administration de l’UQAM. Certaines sanctions sont maintenant levées, mais l’université cherche toujours à punir. « Il nous apparaît clair que faire porter le poids de la dérive autoritaire de l’UQAM sur les épaules de cette étudiante a pour but d’empêcher la participation politique et administrative des étudiantes et étudiants à la vie démocratique de l’UQAM », dit la présidente du SCCUQ.
Le SCCUQ et la FNEEQ sont inquiets du signal qu’envoie cette décision, et dénoncent forte-ment cette suspension et appréhendent les mois à venir avec anxiété. « L’UQAM choisit de toute évidence la voie de la rigidité qui ne peut qu’exacerber le climat malsain qui règne au sein de l’université », conclut la présidente du SCCUQ.