La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) déplore que le comité sur la reconnaissance de la liberté académique mis sur pied par la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, soit composé uniquement de professeur-es d’université et d’une personne représentant le corps étudiant. On n’y trouve aucun membre provenant des chargé-es de cours universitaires ou des professeur-es de cégep, qui sont aussi au cœur de l’enseignement supérieur et qui ont des préoccupations légitimes à l’égard de la liberté académique.
« Durant les derniers mois, les cas les plus médiatisés ont impliqué exclusivement des personnes chargées de cours. Qu’aucune place sur ce comité ne soit accordée à un représentant de ce groupe est franchement décevant et mal avisé », souligne Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.
Les enseignantes et enseignants contractuels assument plus de 60 % de l’enseignement au premier cycle, ce qui les place au centre du débat sur la liberté d’enseignement, laquelle est au cœur de la liberté académique. Ces enseignantes et enseignants précaires et vulnérables sont alors laissé-es à eux-mêmes ne sachant pas s’ils pourront compter sur le soutien de leur direction.
Les enjeux entourant la liberté académique, tout comme ceux de lutte aux discriminations, sont complexes et doivent faire l’objet d’un dialogue entre toutes les parties prenantes. La FNEEQ–CSN entend y prendre part.
« Pour que le comité puisse réaliser une analyse complète de l’état des lieux et proposer des pistes de solution, l’expertise de tous les personnels enseignants œuvrant dans les collèges et les universités doit être mise à contribution. J’invite la ministre McCann à réviser la composition de ce comité afin de mieux refléter la réalité », conclut Caroline Quesnel.