Le 28 octobre, la présidente de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), Pascale St-Onge, a participé aux consultations pour la refonte de toute la politique culturelle canadienne dans un monde numérique, en présence de la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly. Les consultations réunissaient la plupart des joueurs importants du domaine culturel québécois et canadien.
Parmi les sujets abordés, il y avait bien sûr l’avenir de Radio-Canada. Pascale St-Onge y a notamment défendu le renforcement de Radio-Canada. Saluant la décision du gouvernement Trudeau de relever le financement de Radio-Canada au niveau de ce qu’il était avant les compressions imposées par l’ancien gouvernement, elle a plaidé pour que le gouvernement investisse davantage. Car plus les revenus de Radio-Canada proviendront des fonds publics, plus elle sera indépendante des revenus privés et se distinguera dans l’univers médiatique.
Actuellement, Radio-Canada reçoit l’équivalent de 33 $ par année par citoyen canadien en crédits parlementaires alors que la moyenne de financement public dans les pays de l’OCDE équivaut à 87 $. Dans son livre blanc, Tous amis de Radio-Canada plaidait pour une augmentation minimale à 40 $.
Pascale St-Onge a également invité le gouvernement à redonner à Radio-Canada les moyens nécessaires pour recommencer à produire elle-même des contenus uniques en phase avec sa mission. Elle a de plus fait valoir que CBC/Radio-Canada est le seul diffuseur public à servir la population dans les deux langues officielles, l’anglais et le français, ainsi que dans huit langues autochtones, et qu’il doit être un chef de fil en termes d’information et de présence régionale.
Ces consultations ont par ailleurs permis de dégager certains consensus, notamment quant à la nécessité de faire participer les multinationales du Web (Facebook, Google, Netflix, Amazon, etc.) à la fiscalité canadienne (taxes et impôts) et à la production de contenus québécois et canadiens, par exemple par des redevances dans un fonds. Par ailleurs, tous les participants ont souligné l’importance de l’éducation pour assurer que toutes et tous puissent participer à la vie culturelle et démocratique. Ainsi, une information locale, nationale et internationale en santé, de même que des créations culturelles de qualité et diversifiées, contribuent grandement à l’épanouissement de la société.