La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) appuie ses syndicats qui accompagneront les représentants de Produits forestiers Résolu (PFR) lors d’une rencontre qui se déroulera lundi avec les élus fédéraux afin de les sensibiliser aux enjeux régionaux des usines dédiées à l’exploitation forestière au Québec.
« Nous sommes heureux que des représentants de nos syndicats locaux participent à cette rencontre, a commenté le président de la FIM–CSN, Mathieu Lafleur. Cette discussion avec des responsables politiques à Ottawa vise en grande partie à les alimenter sur la réalité des régions afin qu’ils aient des faits et des arguments concrets dans la négociation en cours avec les États-Unis sur l’exploitation forestière, et notamment sur le bois d’œuvre. C’est notre façon de participer à cet enjeu de taille pour tous les travailleuses et travailleurs concernés par l’industrie exploitant la ressource forestière au Québec. »
À de nombreuses reprises au cours de la dernière année la FIM–CSN et la CSN ont rappelé l’importance d’unir toutes les forces qui gravitent autour de l’industrie forestière dans l’adoption d’un plan de soutien à l’industrie forestière et à ses 60 000 travailleurs. « Ce n’est qu’en se coordonnant que nos revendications communes pourront être portées par le gouvernement canadien. Il faut absolument se serrer les coudes afin de protéger les emplois du Québec », a ajouté Mathieu Lafleur.
Celui-ci rappelle d’ailleurs que la FIM–CSN, en collaboration avec les conseils centraux régionaux de la CSN, entend bien poursuivre ses représentations auprès des députés et des responsables politiques régionaux afin que les décideurs de tous les paliers comprennent bien les préoccupations des travailleuses et des travailleurs, qui sont semblables à bien des égards.
Il insiste par ailleurs sur l’importance de développer de nouveaux créneaux dans l’utilisation des matières ligneuse pour les pâtes et papiers et le bois d’œuvre. « On rappelle aux gouvernements du Québec et du Canada qu’il est nécessaire de continuer à investir des sommes dans la recherche et le développement afin d’aider ce secteur névralgique de l’économie à se renouveler dans un cadre tarifaire moins restrictif, soit par la création de produits à valeur ajoutée non régis par la taxation américaine ou encore par d’autres initiatives d’innovation ou de modernisation. Les gouvernements doivent aussi soutenir les entreprises en ce sens et les inciter à faire de même. On n’a pas le choix d’y voir, sans quoi on ne parviendra pas à maintenir la tête hors de l’eau », conclut-il.