Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, des élu-es de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont questionné les modes de gestion appliqués au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord (CISSS Côte-Nord) par son président directeur général (PDG), monsieur Marc Fortin, à la suite du départ de madame Vicky Lapierre de la direction des ressources humaines (DRH), survenu mercredi dernier.
« Depuis les tout débuts de l’application de la réforme du ministre Gaétan Barrette, le CISSS de la Côte-Nord traverse une importante crise de gestion avec tous les graves problèmes que celle-ci nous impose sur le terrain. Mercredi dernier, nous avons appris le départ de la quatrième DRH depuis avril 2015 et plus que jamais, nous questionnons la gestion centralisée et despotique du PDG, Marc Fortin, d’autant plus que celui-ci cumulera désormais les tâches de PDG et de directeur des RH », de marteler Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN).
« Ces changements constants de vis-à-vis provoquent une instabilité dans les relations de travail et dans la mise en place de relations de confiance entre l’employeur et les salarié-es. En avril 2016, lors de la nomination de Nathalie Roussin, la seconde DRH du CISSS de la Côte-Nord depuis sa fondation, j’avais souligné au ministre de la Santé et des Services sociaux que la DRH était assise sur un siège éjectable. Même si le PDG Fortin nous avait alors précisé que le problème de DRH était désormais réglé, celui-ci l’a congédié en mars 2017 », de poursuivre monsieur Tremblay.
« Depuis le mois d’août 2016, nous avons demandé la mise en place du comité portant sur la santé et la sécurité du travail. Aujourd’hui encore, nous n’avons pas eu de retour sur cette structure essentielle au bon fonctionnement d’une organisation comme le CISSS de la Côte-Nord, de souligner Robert Blais, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des services paratechniques, auxiliaires et de métiers de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN. Actuellement, nous devions débuter la négociation locale où nous devons aborder 26 matières qui ont des impacts directs sur l’ensemble de nos conditions de travail. Le 15 septembre dernier, nous avons déposé à l’employeur un protocole de négociation et nous attendons toujours sa réponse ».
« Les événements des deux dernières années nous démontrent clairement l’incroyable niveau d’improvisation d’une direction au sein d’une mégastructure complètement ingérable. Pour nous, chaque jour qui passe nous révèle que la réforme Barrette est un cuisant échec. La fusion de tous les établissements selon un modèle unique de gestion centralisée est tout simplement catastrophique. Nous avons plus d’une cinquantaine de points de service sur un immense territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon et de Fermont à Schefferville et cette réforme n’a jamais tenu compte de cette importante réalité. Le climat malsain qui règne affecte grandement nos travailleuses et nos travailleurs qui sont tout simplement à bout de souffle. Les départs en maladie et la détresse psychologique sont le quotidien de nos collègues de travail. Les postes vacants sont difficiles à combler et l’ambiance ne favorise pas la rétention de celles et de ceux qui travaillent avec nous », de déplorer Verna Jean, présidente du Syndicat du personnel de bureau, des technicien-nes et des professionnel-les de l’administration de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des services paratechniques, auxiliaires et de métiers de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN compte quelque 1300 membres et le Syndicat du personnel de bureau, des technicien-nes et des professionnel-les de l’administration de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN en totalise environ 560.
Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont.