C’est sans équivoque que les membres du syndicat des travailleurs et travailleuses de l‘Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe – CSN (STT-HS), en grève depuis le 28 octobre 2012, ont rejeté l’offre globale et finale de leur employeur. Au terme d’une assemblée générale qui a duré plus de quatre heures, ils ont dit non dans une proportion de 90 % à une offre qu’ils considèrent comme insuffisante, incomplète et irrespectueuse. Ce rejet massif est principalement dû au fait que les documents patronaux ne fournissent aucune réponse adéquate sur les principaux points en litige : aucune garantie sur la survie de la convention collective en cas de concession partielle de même qu’aucune protection contre la diminution d’heures de travail associée à l’application d’un plan vert.
Qui plus est, les membres du syndicat refusent de se faire complices du congédiement d’un des leurs, qui a comme seul défaut d’avoir été bousculé par un cadre pendant qu’il accompagnait un inspecteur du ministère du Travail chargé de vérifier la présence de briseurs de grève.
« En multipliant les menaces de fermeture, l’employeur fait fuir les clients et prolonge inutilement le conflit. Lui et la ville devraient comprendre que l’avenir du tourisme à Saint-Hyacinthe passe par un bon règlement de la convention collective et une remise en état des installations que l’employeur a laissé aller depuis trop longtemps », a martelé le président du syndicat, Robin Saint-Pierre.
Les grévistes considèrent que l’annonce de fermeture constitue un lock-out et sont prêts à poursuivre la lutte le temps qu’il faudra. Rappelons que c’est en octobre 2012 que le syndicat a obtenu à 85 % un vote de grève générale illimitée.