Commission de la condition de la femme de l'ONU

La CSN s’implique activement

Du 12 au 23 mars se tient à New York la 62e session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU (CCF), qui a pour thème l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural.

Entre autres sujets abordés lors de cette commission annuelle les inégalités entre les sexes en zones rurales, leurs impacts sur les conditions de vie des femmes et des filles, le droit à un niveau de vie décent, la sécurité alimentaire, les diverses formes de violence patriarcale, le droit à l’éducation et à la santé ainsi que la justice reproductive.

Une déclaration syndicale commune
La CSN fait partie de la délégation Global Unions, une coalition qui rassemble six organisations syndicales internationales, notamment la Confédération syndicale internationale, dont la CSN est membre.

Une centaine de femmes syndicalistes d’une trentaine de pays prennent part aux travaux de la commission onusienne, notamment la vice-présidente responsable de la condition féminine à la CSN, Véronique De Sève, ainsi que la conseillère syndicale à la condition féminine de la CSN, Emmanuelle Proulx.

Tous les ans, les organisations de la société civile accréditées sont invitées à participer aux travaux préparatoires de la Commission en soumettant des déclarations, lesquelles font partie intégrante de la documentation officielle de la CCF. Pour leur part, les organisations syndicales ont soumis une déclaration commune afin de mettre en valeur leurs perspectives syndicales féministes.

Ainsi, ces organisations ont ciblé de nombreux défis auxquels sont confrontées les femmes et les filles en milieu rural. Reconnaissant le rôle essentiel qu’elles jouent dans l’amélioration des conditions de vie et le renforcement des communautés, notamment en ce qui a trait à la sécurité alimentaire, les syndicats estiment urgent l’application immédiate ” des droits fondamentaux énoncés dans les principales conventions de l’Organisation internationale du Travail, comme le droit à la liberté d’association et le droit de négocier collectivement les clauses et les conditions de leur emploi, qui sont des droits essentiels pour garantir l’amélioration durable de leurs conditions de vie et de travail “.

” Alors que les femmes qui vivent en milieu rural représentent le quart de la population mondiale, elles sont exclues des lieux décisionnels où sont votées les lois, les politiques et les dépenses publiques, s’indigne Véronique De Sève, du comité exécutif de la CSN. De ce fait, leurs besoins particuliers ne sont pas pris en compte. ” La porte-parole syndicale rappelle aussi que les femmes en milieu rural sont les plus touchées par les compressions dans les dépenses sociales. ” Or, l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux divers services publics est une clé de voûte pour leur autonomisation économique et sociale “, plaide-t-elle.

Revendications de la délégation syndicale
Dans le cadre des travaux de la CCF, la délégation syndicale cherche à faire valoir sa vision solidaire des enjeux. Elle met en lumière ces revendications :

Travail décent
Soutenir activement l’accès des femmes qui vivent en milieu rural à la liberté syndicale.

Halte à la violence sexiste dans le monde du travail
Mobiliser l’appui à une convention de l’Organisation internationale du Travail.

Services publics et financement
Promouvoir les partenariats public-public et les partenariats communautaires-publics afin de fournir des services publics dans les zones rurales, en faisant participer les femmes à la prise de décisions.

Éducation publique de qualité
Veiller à ce que les femmes et les filles en milieu rural puissent avoir accès à une éducation publique de qualité et à un apprentissage tout au long de la vie dans les zones rurales et reculées.

Justice climatique
Intégrer les femmes rurales et autochtones aux processus de planification des interventions en cas de catastrophe ou des mesures de réduction des risques, et les associer à la prise de décisions concernant les changements climatiques.

Droits de la personne
Se conformer à la Recommandation générale no 34 sur les droits des femmes rurales du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).

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