La CSN se dote d’une politique industrielle

Les quelque 200 délégué-es présents au conseil confédéral de la CSN ont adopté la politique industrielle qui sera mise en avant par la centrale syndicale. Celle-ci s’intitule Avenir du secteur manufacturier et industriel québécois : Pour une intervention structurée et un développement durable. Elle contient une dizaine de propositions englobant l’ensemble de la problématique, du rôle de l’État aux conditions permettant l’exploitation et la transformation des ressources, en passant par le développement durable. Elle est le fruit des travaux menés conjointement avec la Fédération de l’industrie manufacturière et la Fédération du commerce sur l’avenir du domaine manufacturier dans notre société.

Les secteurs visés par cette politique touchent la transformation alimentaire, les mines et les transformations métalliques, l’industrie du bois, du papier et de la forêt, l’aluminium, l’industrie chimique et celle des plastiques. « Avec ces secteurs, nous misons sur notre expertise et sur nos ressources naturelles, tout en insistant sur la nécessité de développer de nouveaux produits de pointe », d’expliquer la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque.

« C’est par dizaines de milliers que l’on compte les pertes d’emplois dans ce secteur et les causes en sont nombreuses. En une décennie, environ 160 000 emplois ont été éliminés, de rappeler Francine Lévesque. Contrairement à d’autres qui pensent que ce secteur ne peut que décliner, la CSN fait, elle, le pari qu’il est possible, voire nécessaire, de développer une économie nationale forte et diversifiée, dans laquelle le secteur manufacturier jouera un rôle important, avec des retombées dans toutes les régions du Québec. Pour y parvenir, il nous faut minimalement s’assurer de deux choses : bien cibler les secteurs que l’on veut développer et obtenir le soutien concret de l’État. »

Un secteur manufacturier robuste
Selon la CSN, une société moderne ne peut prospérer sans un robuste secteur manufacturier. C’est une industrie structurante pour toute notre économie. « Exporter nos produits a toujours été une marque de commerce de notre économie, pas exporter nos emplois ! d’affirmer la vice-présidente. Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous interpellerons notamment les gouvernements fédéral et provincial pour promouvoir auprès d’eux notre vision du développement industriel. »

Un dialogue social actif
La première proposition contenue dans cette politique vise à ce que le gouvernement du Québec se dote d’un cadre institutionnel pour permettre un dialogue social actif. Les partenaires socio-économiques, dont les syndicats, pourraient y échanger en continu sur tous les aspects de la politique économique et sociale, notamment sur la politique industrielle.

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