La CSN accueille très favorablement la décision de la Cour suprême du Canada, qui accepte d’entendre l’appel du gouvernement du Québec visant la protection des données du registre fédéral des armes d’épaule, ou armes de chasse.
Les données concernant ces armes ont été détruites dans le reste du Canada. Au Québec, elles ont été préservées le temps que le litige trouve une issue et représentent environ 1,6 des 1,7 million d’armes enregistrées.
L’article Les dangers de détruire les données du registre des armes à feu publié dans La Presse aujourd’hui même insiste d’ailleurs sur le fait que les armes d’épaule ne sont pas toutes utilisées pour la chasse aux canards, comme le martèle Ottawa ces dernières années.
« Je suis extrêmement soulagée que la Cour suprême accepte d’entendre l’appel de Québec. Un refus de sa part aurait signifié que dès aujourd’hui, un détenteur de permis aurait pu acquérir une arme comme le fusil semi-automatique utilisé par Marc Lépine lors de la tuerie à l’École polytechnique ou par Anders Breivik pour son massacre en Norvège sans avoir besoin d’en informer les autorités. Un tel refus nous aurait aussi enlevé toute possibilité de savoir qui possède ce genre d’arme et leur nombre en circulation », souligne la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.
Si Ottawa gagne sa cause, il deviendra donc impossible de repérer un nombre incalculable d’armes. « On ne peut accepter que des individus puissent se procurer des armes ultra-puissantes sans laisser de traces. C’est la sécurité publique qui est en jeu et il faut en tant que société se donner les moyens de la protéger », a conclu Denise Boucher.
À propos de la CSN
La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle.