La Confédération des syndicats nationaux (CSN) veut rendre hommage à Robert Burns, politicien, indépendantiste, mais avant tout homme de gauche et progressiste qui a eu à cœur la cause ouvrière tout au long de sa vie.
« L’engagement et les idéaux de Robert Burns à cet égard n’ont jamais fait défaut, a réagi à son décès le président de la CSN, Jacques Létourneau. Ce sont des qualités trop rares de nos jours, en particulier chez celles et ceux qui font le saut en politique active. Nous saluons sa détermination et la force de ses convictions qu’il n’hésitait jamais à placer en avant, même dans les moments les plus difficiles. »
Après des études en droit, Robert Burns, devient avocat de la CSN en 1962 et il accède à la direction de son service juridique en 1966. Il s’agit d’une période déterminante pour le Québec avec la Révolution tranquille, la syndicalisation du secteur public québécois et de nombreuses luttes pour sortir les travailleuses et les travailleurs de la pauvreté et pour revendiquer des conditions de travail décentes. Il a joué un rôle de premier plan comme négociateur lors de la grève des employés du transport en commun, à Montréal, en 1967, qui s’était terminée par l’une des premières lois spéciales contre des syndicats. Lors de l’élection québécoise de 1970, il devient l’un des sept députés du Parti québécois à se faire élire. En 1971, lors de la célèbre grève au quotidien La Presse, il participe à une manifestation d’appui, s’opposant alors à la consigne de son parti.
« Durant toute la décennie des années 1970, où il a été député de la circonscription de Maisonneuve à l’Assemblée nationale, Robert Burns s’est tenu debout et a toujours fait valoir ses idées, parfois à l’encontre de certains députés de son propre parti et de son chef, René Lévesque. C’est aussi un grand démocrate que nous saluons bien bas », a poursuivi Jacques Létourneau.
Robert Burns a été un grand défenseur de législations ouvrières, dont les dispositions anti-briseurs de grève, celle sur la santé et la sécurité du travail et le promoteur de la réforme du financement des partis politiques. Durant la grève de Marine Industries, à Sorel, en 1984-1985, il a aussi présidé le comité des « sages », mis sur pied par le premier ministre de l’époque, René Lévesque, pour tenter de dénouer le conflit de travail. La CSN offre à la famille et aux proches de Robert Burns ses plus sincères condoléances.