Lors du Rendez-vous national de la forêt québécoise, le président de la CSN, Jacques Létourneau, a évoqué la possibilité d’un décret pour améliorer les conditions de travail des sylviculteurs et sylvicultrices.
« S’il y a une bonification des enveloppes pour la sylviculture, il faut que cela se traduise dans les conditions des sylviculteurs », a soutenu le président devant la première ministre, Pauline Marois, et de nombreux représentants du gouvernement et de la filière du bois au Québec. Le président a par la suite soutenu l’idée d’un décret afin de réaliser cet objectif.
La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a immédiatement répondu qu’elle voulait bien remettre en question les conditions des appels d’offres pour les travaux sylvicoles en évaluant leur impact sur les travailleurs. La ministre a aussi réitéré la nécessité de la « prévisibilité » des budgets consacrés à la forêt.
Le président de la CSN a également insisté sur les contrecoups encaissés par les travailleurs du secteur du bois et de la forêt lors des récentes crises. « Les syndicats ont accepté de négocier », a-t-il indiqué, en parlant d’importantes concessions consenties afin de préserver des emplois. Il a aussi rappelé que leurs conditions de travail ne cessent de se détériorer actuellement.
Pour toutes ces raisons, la CSN demande d’être au cœur des débats qui s’amorcent. Le Rendez-vous national de la forêt aura en effet des suites lors de prochains comités et chantiers.
Il faudra sans doute surveiller le gouvernement de près puisque sa priorité ne semble pas être l’emploi. « Notre premier objectif n’est pas de créer des emplois sur une base artificielle », a soutenu la première ministre Pauline Marois, en ajoutant que le premier objectif du gouvernement était de redonner de la vigueur au secteur forestier.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. De ce nombre, la FIM regroupe plus de 7000 syndiqués du secteur du bois et de la forêt, dont plus de 800 en sylviculture.