Des militantes et des militants du secteur scolaire FEESP–CSN occupent aujourd’hui les bureaux du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, pour dénoncer les demandes patronales jugées inacceptables ainsi que la lenteur des négociations.
« Dans les dernières semaines, les membres nous ont donné le mandat d’intensifier les moyens de pression et de planifier la grève », mentionne Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN. « Non seulement les assemblées générales ont voté en faveur, mais les membres ont approuvé la proposition à 90 %. Ceux-ci ont appuyé ce mandat parce qu’ils en ont assez de l’attitude intransigeante du gouvernement et du manque de ressources pour effectuer adéquatement leur travail », mentionne-t-elle.
Pour de réelles négociations
Pour le secteur scolaire FEESP–CSN, qui représente plus de 35 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation au Québec, il est nécessaire que la partie patronale dispose d’un mandat clair pour négocier.
« Cela fera un an le 31 mars que nos conventions collectives sont échues. Nous avons répondu présents lorsque le gouvernement a voulu intensifier le rythme des négociations, alors que la partie patronale n’avait pas la latitude pour procéder ainsi. Comme signataire de la convention collective, le ministre de l’Éducation ne peut pas se cacher derrière le reste du gouvernement pour justifier son inaction. Il doit prendre position maintenant! » souligne Mme Charland.
« La situation actuelle ne fait pas de sens pour nous. Le personnel de soutien scolaire est au front depuis le début de la crise sanitaire, notamment par la mise sur pied des services de garde d’urgence, et on ne semble pas prendre leur réalité au sérieux. Nous souhaitons aussi que le gouvernement se rende compte que ce n’est pas en suggérant des reculs dans les conditions de travail que le milieu scolaire, déjà lourdement touché par le manque de personnel, va pouvoir se relever de la crise, souligne Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.