Apportant leur appui aux nombreux piquets de grève des travailleuses et des travailleurs du secteur public qui tentent de dénouer l’impasse dans leurs négociations avec le gouvernement québécois, les représentants de la CSN ont exprimé leurs vives inquiétudes quant à une éventuelle perte d’expertise dans les services publics québécois.
« Depuis des années, le gouvernement québécois s’attaque aux conditions de travail de celles et ceux qui, chaque jour, s’occupent de la santé, de l’éducation et du bien-être général de nos concitoyens », a tenu à rappeler le président de la CSN, Jacques Létourneau, lors d’un point de presse tenu ce matin au collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse. « On les laisse s’appauvrir, on augmente leur charge de travail, sans même se soucier que la qualité et l’accessibilité à ces services pourraient en être menacées. Il est temps de mettre un terme à la dégradation des conditions dans lesquelles ces femmes et ces hommes nous livrent ces services, des services indispensables pour l’ensemble de la société québécoise. »
« C’est de façon totalement irresponsable que le gouvernement libéral mène ces négociations, a indiqué la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, lors d’un rassemblement à Saguenay. D’un côté, le gouvernement poursuit ses politiques d’austérité en coupant dans l’ensemble des services publics, sans aucun égard aux besoins des familles québécoises. De l’autre, il s’en prend aux conditions de travail de ses employés, menaçant directement leur capacité à livrer des services publics de qualité à la population. Faudra-t-il attendre que l’expertise des employés de l’État quitte massivement nos réseaux publics pour réaliser l’ampleur du problème? Le gouvernement doit s’assurer que nos réseaux publics puissent attirer et retenir la main-d’œuvre nécessaire à la prestation de services sociaux, de santé et d’éducation pour nos enfants, nos aînés et pour les plus démunis de notre société. »
« Notre patience a des limites. Voilà près d’un an que nous avons indiqué au gouvernement libéral les problèmes que nous voulons résoudre dans le cadre de ces négociations. Devant l’intransigeance du gouvernement libéral, devant le mépris qu’il affiche envers ses propres employés, nous n’avons d’autre choix que d’augmenter la cadence de nos moyens de pression. Nous demeurons disponibles en tout temps pour trouver des réponses communes aux tables de négociation. Mais pour ce faire, encore faut-il que le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, donne à ses négociateurs les marges de manœuvre nécessaires afin que nous puissions convenir d’une entente satisfaisante et négociée », a ajouté Jacques Létourneau.