Le Syndicat des travailleuses et travailleurs Les mets du Commensal, représentant les salarié-es de l’usine de Boisbriand, dénonce le manque de transparence et d’humanité de l’entreprise qui vient d’annoncer la fermeture de son établissement spécialisé dans la production de mets préparés végétariens.
Lors d’une rencontre convoquée hier par l’employeur, les travailleuses et travailleurs ont appris de façon brutale qu’ils perdaient leur emploi à la suite de l’annonce de la fermeture immédiate de l’usine. Après l’annonce, les travailleuses et travailleurs ont été invités à récupérer leurs effets personnels et à quitter les lieux.
À cette occasion, les représentants syndicaux et les employé-es ont tenté d’obtenir plus d’information concernant les raisons motivant la fermeture de l’usine de même que les projets de la compagnie, et ce, sans succès. L’employeur a simplement affirmé que différentes options étaient analysées. Pourtant, quelques minutes après cette rencontre, les travailleuses et travailleurs apprenaient dans le quotidien La Presse plusieurs détails qu’on leur avait cachés.
« C’est par les médias que les travailleuses et travailleurs ont appris que la production de Boisbriand sera cédée à un sous-traitant. Plusieurs employé-es de cette usine comptent plus de 20 années de loyaux services, certains même plus de 30 ans. Ils sont également plusieurs à résider dans la municipalité de Boisbriand. Cette fermeture a des impacts majeurs dans leur vie ! », souligne Chantal Maillé, présidente du Conseil central Laurentides–CSN.
Image de marque ternie
Depuis des années, les employé-es dénonçaient le laisser-aller des installations et s’inquiétaient des impacts sur l’avenir de l’usine et sur leurs emplois. À l’évidence, ce manque d’investissement ne découle pas de problèmes financiers.
En effet, l’entreprise se targue d’être la marque « la plus vendue en magasin au Québec dans la catégorie de repas préparés végétariens », avec des « parts de marché qui atteignent même les 80 % à 90 % dans certaines catégories spécifiques ».
« Le Groupe Commensal constitue un leader dans l’industrie florissante des mets végétariens. Il ne s’agit donc pas de capacité financière de l’entreprise pour moderniser ses installations, mais plutôt d’un manque de volonté d’inclure le capital humain dans l’équation, ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN. Et que dire de leur slogan : Commensal, créé pour l’humanité ? », s’interroge le dirigeant.
Soutien de la CSN
La CSN veillera à accompagner l’ensemble des travailleuses et des travailleurs et à faire respecter leurs droits. Le Conseil central des Laurentides–CSN a interpellé la ville de Boisbriand il y a déjà plusieurs semaines quant à l’avenir de l’usine Commensal afin de discuter de diverses pistes de solution pour en assurer la pérennité.
À propos
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses Les mets du Commensal–CSN est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central des Laurentides–CSN. Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire. Elle prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, plus démocratique, plus équitable et plus durable.