La CSN, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et le Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean se réjouissent des deux annonces faites aujourd’hui par le gouvernement du Québec concernant l’investissement de 8,5 millions de dollars pour la réalisation de projets sylvicoles et la tenue d’un forum sur la forêt québécoise. Bien sûr, nous attendions ces annonces de projets sylvicoles depuis un certain temps et nous aurions préféré qu’elles se fassent plus tôt pour les travailleurs que nous représentons, car ils connaissent un certain nombre de difficultés. Mais enfin, elles sont faites ! », de déclarer le président de la FIM–CSN, Alain Lampron.
« Assurément, cet investissement arrive à point nommé, car il permettra de soutenir les travailleurs de l’industrie sylvicole et, du même coup, les régions dans lesquelles le travail s’effectue. Grâce à ces projets sylvicoles, les bois affectés par les insectes et par les feux de forêt de cet été pourront être récoltés. Nous apprécions aussi le fait que les budgets qui ne seront pas dépensés pourront être reportés à la prochaine saison », d’ajouter la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque.
Le président du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir, s’est lui aussi réjouit de cette annonce, « car celle-ci se traduit par un investissement supplémentaire de 2,2 millions de dollars chez nous, au Saguenay-Lac-Saint-Jean ».
Le président de la FIM–CSN, Alain Lampron, souhaite vraiment que ces sommes permettent aux travailleurs sylvicoles d’étaler et de prolonger leurs périodes de travail afin de compenser le travail perdu cette année à cause des feux de forêt et ainsi augmenter leurs semaines d’emploi assurables. « Le gouvernement doit tenir compte du caractère saisonnier des travaux sylvicoles et ainsi faire en sorte que l’argent investi soit utilisé à bon escient afin que les travailleurs ne soient pas pénalisés à cause d’évènements pour lesquels ils n’ont aucun contrôle. »
Rendez-vous de la forêt québécoise Les représentantes et les représentants de la CSN accueillent aussi très favorablement la tenue, à Saint-Félicien, en novembre prochain, d’un forum sur la forêt québécoise. En décembre dernier, la CSN adoptait une plateforme de revendications visant à soutenir une stratégie de développement industriel. Celle-ci comportait un important volet portant sur l’industrie du bois, du papier et de la forêt.
« Ce forum, nous permettra de mettre en avant nos revendications concernant l’avenir de l’industrie forestière et la création d’emplois. Malgré les difficultés rencontrées dans ce secteur, cette activité économique est majeure pour plusieurs régions. Nous croyons que les activités traditionnelles ont toujours leur place, mais l’industrie doit assurer sa pérennité dans un contexte de développement durable et de respect de l’environnement. Il y a donc des actions à entreprendre », de soutenir Francine Lévesque.
Pour la CSN et ses organismes, il y a moyen d’ajouter de la valeur à la production forestière, de sauvegarder des usines tout en en reconvertissant d’autres et de se lancer plus à fond dans une économie verte en favorisant la production de nouveaux produits, dont ceux issus des bioproduits et de la bioénergie.
En outre, lors de ce forum, la CSN et ses organismes profiteront également de cette tribune pour réaffirmer la nécessité aussi de s’attaquer en priorité à améliorer substantiellement les conditions de travail des sylviculteurs. « Ces travailleuses et ces travailleurs sont soumis à des conditions de travail parmi les plus difficiles. On doit le reconnaître et les modifier », de conclure Alain Lampron.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.