Photo : Raynald Leblanc

Abolition des frais accessoires

La CSN est heureuse de constater que les moyens de pression portent fruit

La CSN est satisfaite de l’annonce du ministre Barrette d’abolir les frais accessoires facturés aux patients pour des services assurés, tout en invitant à la prudence avant de crier victoire. « Depuis longtemps, les critiques fusent de toutes parts concernant cette pratique illégale qui instaurait un régime à deux vitesses et qui compromettait l’accès aux services de santé, particulièrement pour les personnes à revenu plus modeste » souligne d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Nous sommes donc bien contents d’apprendre l’annonce du ministre. Enfin, il entend raison. »

La campagne Ma place en santé, j’y tiens insiste notamment sur la protection de l’accès au réseau de la santé par l’abolition de ces frais. « Il est encourageant de constater que la mobilisation populaire, dont celle de la CSN avec sa campagne, a fait reculer le ministre sur la question de ces frais indus. Nous allons poursuivre la bataille sur les autres cibles de notre campagne », ajoute Jean Lacharité.

Rappelons que l’application de frais accessoires instaure la double facturation en permettant à un petit nombre de médecins de réaliser d’énormes profits – jusqu’à 80 millions – sur le dos des usagères et des usagers du système de santé. « Ceux-ci n’ont pas à payer des sommes supplémentaires pour des services qu’ils financent déjà par leurs taxes et impôts. C’est inconcevable », souligne-t-il aussi.

« Même si sous sommes heureux d’entendre que le ministre veut aujourd’hui abolir ces frais, nous devons rester prudents. Comment s’y prendra-t-il ? Dans son projet de loi 20, il ouvre la voie à leur légalisation en disant vouloir les « encadrer ». Le ministre annonce à présent le dépôt prochain d’un règlement qui devrait interdire cette pratique. Nous lui demandons également d’amender sa loi afin d’en retirer les éléments qui légalisent cette pratique. Il faut que celle-ci soit enrayée de façon définitive. Les sommes illégalement facturées aux citoyens doivent de plus leur être remboursées », conclut le vice-président de la CSN.

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