Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) dénoncent fermement l’attitude de Mine Canadian Malartic qui a chassé les représentants de la CSN venus à la rencontre des travailleuses et travailleurs de la mine vendredi dernier.
« C’est regrettable de voir qu’un employeur aussi important dans la région se comporte de façon aussi hostile et va même jusqu’à appeler la police pour empêcher ses salarié-es de recevoir de l’information sur leur droit d’association. On se croirait revenus 70 ans en arrière, s’insurge Félix-Antoine Lafleur, président du CCATNQ–CSN. »
Les représentants de la CSN s’étaient rendus à l’entrée de la mine la semaine dernière dans le cadre d’une campagne de syndicalisation afin de distribuer des tracts et d’expliquer aux travailleuses et aux travailleurs l’importance de pouvoir négocier collectivement une convention collective et d’ainsi améliorer leur potentiel d’intervention en matière de santé et sécurité au travail.
Cette question est encore plus importante à la lumière des modifications proposées par le projet de loi 59 du ministre Jean Boulet, selon le président de la FIM, Louis Bégin :« Le projet de loi proposé diminue les acquis de plusieurs groupes prioritaires comme les miniers et les minières et il diminue considérablement le rôle de libre arbitre des institutions publiques, explique-t-il. Il sera donc important plus que jamais que les travailleuses et les travailleurs puissent s’unir pour maximiser leur rapport de force et assurer leur santé et leur sécurité. »
À propos
Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans près de 70 syndicats affiliés à la CSN. Il est le chaînon régional de la CSN, un lieu de solidarité syndicale et d’action politique sur les enjeux sociaux et économiques régionaux.
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle lutte pour améliorer les conditions de travail et la qualité de vie de ses membres et pour développer des emplois de qualité. Elle est très active sur le plan de la prévention en santé et sécurité du travail et de la formation.