Une série de mauvaises décisions d’affaires d’Olymel cause une nouvelle fermeture, celle de l’usine de découpe et de transformation de Princeville.
« Pour nous, c’est la surprise totale. Nous savions qu’Olymel allait un jour restructurer ses activités dans le secteur du porc à la suite de l’annonce de la fermeture de Vallée-Jonction, mais nous sommes complètement surpris de la rapidité et de la radicalité de cette décision. Nous sommes bien entendu en colère et les salarié-es de l’usine peinent à encaisser le choc. Plusieurs travailleuses et travailleurs cumulent des dizaines d’années d’ancienneté dans cette usine où les conditions de travail quotidiennes sont difficiles. Les suites seront difficiles, c’est certain », déclare Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN.
Rappelons que le 14 avril dernier, Olymel avait annoncé la fermeture définitive de la plus grande usine d’abattage et de découpe de porc au Québec, située à Vallée-Jonction, entrainant la perte de plus de 1000 emplois.
« La Confédération des syndicats nationaux dénonce la décision d’Olymel de procéder à la fermeture de son usine de Princeville. L’impact de ce nouvel échec pitoyable est violent pour les familles et les communautés qui en paieront le prix : plus de 300 emplois directs et autant d’emplois indirects seront touchés dans une ville qui compte environ 5000 personnes. Après avoir investi 150 millions $ d’argent public dans Olymel en mai 2021, le gouvernement de François Legault abandonne pour une seconde fois une autre région à la merci d’une entreprise qui cumule les décisions d’affaires qui minent l’économie régionale. Venant d’une coopérative, nous sommes en droit de nous attendre à mieux », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.
« Olymel gère une décroissance de ses activités afin de maintenir sa mainmise sur le marché du porc québécois. Nous les avons vus accumuler les mauvaises décisions d’affaires pour établir leur monopole au Québec, au point où sa filiale porcine est devenue déficitaire. Après l’annonce de fermeture de Vallée-Jonction qui acheminait sa production à Princeville, il était assez clair qu’il y aurait une réorganisation des activités. Il s’agit donc d’une autre mauvaise décision et ce sont à nouveau les travailleuses et les travailleurs qui écopent », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.
« Durant la pandémie, les salarié-es des usines de transformation de viande étaient nos héros qui assuraient notre autonomie alimentaire au péril de leur vie. Aujourd’hui, ils sont licenciés pour des considérations économiques alors que les producteurs sont pleinement assurés pour compenser leurs pertes via le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles. Les contribuables financent donc ces pertes d’emploi liées aux mauvaises décisions d’Olymel. Comme à Vallée-Jonction, ces emplois auraient pu être sauvés », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN
Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN représente environ 275 membres.