La mise à pied annoncée pour l’automne de 87 personnes à l’usine de Bombardier de La Pocatière, à la suite du licenciement de quelque 1100 travailleurs à l’usine de Thunder Bay en Ontario, fait réagir fortement la Fédération de l’industrie manufacturière FIM-CSN.
« Il est déplorable d’assister à ces mises à pied, alors qu’il y aurait des moyens connus de mieux assurer les emplois chez Bombardier en adoptant des garanties de contenu local pour le matériel roulant », dénonce le président de la FIM-CSN, Louis Bégin.
Celui-ci rappelle que les travailleuses et travailleurs de Bombardier à La Pocatière ont récemment vu plusieurs contrats publics importants leur passer sous le nez. « Ils n’ont pas été retenus dans le projet du REM, justement parce qu’il n’y aucune exigence de contenu local sur le matériel roulant. Le contrat de Via Rail pour remplacer la flotte de Québec-Windsor leur a également échappé au profit de Siemens en Californie. C’est indéfendable. »
Des chances à saisir
Louis Bégin se désole de ces rendez-vous manqués et exhorte le gouvernement à agir rapidement. « On annonce de plus en plus de grands projets, notamment en mobilité, alors qu’on voit se profiler à l’horizon la construction des voitures du tramway de Québec et du prolongement de la ligne bleue. La construction d’une éventuelle ligne de métro à Montréal est également dans l’air, donc il faut cesser d’accumuler les rendez-vous manqués, saisir ces chances et agir concrètement pour soutenir les emplois d’ici en maximisant les retombées pour le Québec », a conclu Louis Bégin.