La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réagit au lancement d’une campagne publique menée par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) sur l’autonomie des professionnel-les en soins. La CSN encourage le ministre Barrette à prendre la balle au bond afin d’améliorer le travail des équipes multidisciplinaires, ce qui permettrait de mieux répondre aux défis de l’accès aux services de santé et aux services sociaux.
La CSN intervient depuis plusieurs années pour mettre de l’avant des solutions pour améliorer l’accès aux services de santé et sociaux. Une des solutions établies par la majorité des composantes du réseau lors des Rendez-vous nationaux sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux est de miser sur les compétences de l’ensemble des membres des équipes multidisciplinaires pour répondre aux besoins de la population.
« Les solutions pour améliorer l’accès aux soins de santé et de services sociaux sont connues. Ce qui manque, c’est la volonté politique de les mettre en application. Il faut que les réflexes corporatistes laissent la place à des gestes concrets pour améliorer les soins aux usagères et usagers. Le rôle du ministre devrait être de favoriser la collaboration entre les différents intervenantes et intervenants du réseau pour que les compétences de chacun soient réellement aux services du patient. Les professionnel-les en soins peuvent donner un coup de main incontournable pour réduire les temps d’attente, pour autant qu’on respecte leur autonomie et qu’on mise sur leur expertise », explique Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
La CSN revendique un virage dans l’organisation du travail du réseau de la santé et des services sociaux. La population exige une amélioration de l’accès aux services de santé et aux services sociaux. Avec sa campagne Ma place en santé, j’y tiens, la CSN dénonce l’impact des compressions budgétaires aussi bien sur l’autonomie des professionnel-les en soins que sur la prestation de soins à la population.
« Il faut revoir la manière d’organiser le travail dans le réseau. Tout n’a pas à passer par le médecin. Chacun a son rôle à jouer. Les infirmières, comme les autres professionnel-les du réseau, possèdent tous des compétences que nous devons mieux utiliser pour répondre aux besoins des usagères et usagers. Miser sur les équipes multidisciplinaires, c’est travailler en équipe. Plutôt que de tout vouloir contrôler de son bureau à Québec, le ministre Barrette devrait enfin se mettre à l’écoute des solutions proposées par le personnel du réseau », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.