La Confédération des syndicats nationaux ne peut qu’être déçue par le manque d’audace exprimé dans le rapport du Comité d’experts sur le revenu minimum garanti (RMG).
« La proposition du comité d’experts sur le RMG visant à plafonner les transferts aux personnes en situation de pauvreté, incluant les prestations d’aide sociale, à 55 % de la mesure du panier de consommation est tout simplement inacceptable. Disposer d’un revenu qui correspond à 55 % du montant qui est nécessaire pour couvrir tous les besoins de base, c’est être condamné à vivre une carence sévère perpétuelle, dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Comment peut-on être dans de bonnes dispositions pour rechercher un emploi lorsqu’on patauge dans une misère imposée qui remet même en question le droit à un revenu décent ? C’est, hélas, la réalité brutale de plusieurs personnes vivant de l’aide sociale. »
La CSN partage l’idée selon laquelle l’accès à un emploi est un levier pour sortir de la pauvreté, « mais l’incitation au travail doit passer par des emplois de qualité bien rémunérés, d’où l’importance de fixer le salaire horaire minimum à 15 $ l’heure, et ce, le plus rapidement possible », conclut madame De Sève.