Mobilité de main-d’œuvre

La CSN-Construction réclame la tenue d’une consultation de l’ensemble des travailleuses et travailleurs du Québec

À la suite de la décision du Tribunal administratif du travail (TAT) relative à la mobilité des salarié-es dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction tient à rappeler sa position historique en faveur de la priorité d’embauche sur une base régionale afin de protéger les emplois en région, et réclame du même souffle une consultation de l’ensemble des 191 000 travailleuses et des travailleurs de l’industrie sur cet enjeu névralgique en vue des négociations de 2021.

« La décision qui vient d’être rendue par le juge Gagnon rend inconstitutionnels les articles de loi priorisant l’embauche régionale et renvoie les parties négocier les clauses de mobilité de la main-d’œuvre dans leurs conventions collectives », a déclaré Pierre Brassard, président de la CSN-Construction. « Nous devons convoquer dès maintenant l’ensemble des 191 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction, toutes allégeances syndicales confondues, afin de connaître leur point de vue sur cet enjeu crucial et négocier en conséquence. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre l’issue d’une éventuelle contestation judiciaire, dont la décision nous reporterait aux calendes grecques, avant d’agir », a-t-il poursuivi.

« En tant que représentants des travailleuses et travailleurs de la construction, il est de notre devoir de consulter les 191 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction par rapport au mandat qu’ils souhaitent donner à leurs comités de négociation en vue du renouvellement des conventions collectives provinciales d’ici 2021. S’il faut louer le Stade olympique ou le Centre Vidéotron pour réunir et consulter l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la construction, on le fera. Mais le temps presse et on ne peut pas attendre à la veille du renouvellement des conventions collectives pour agir », a conclu M. Brassard.

La CSN-Construction rappelle cependant qu’en dépit de l’application éventuelle du jugement quant à la mobilité des salarié-es, l’obligation, pour l’employeur, d’appliquer les clauses des conventions collectives concernant la mobilité de la main-d’œuvre demeurent.

Rappelons que la décision rendue par le juge Gagnon le 9 août dernier déclare invalides et inopérants les articles 35 et 38 du Règlement sur I’embauche et la mobilité des salariés dans I’industrie de la construction. Le juge Gagnon renvoie aux parties l’obligation de négocier l’encadrement des clauses de mobilités de main-d’œuvre dans les conventions collectives de l’industrie de la construction.

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