Contrats pour l’usine d’Alstom à Sorel-Tracy

La consolidation des emplois manufacturiers passe par les contrats publics

Pour la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), représentant la soixantaine de salarié-es syndiqués de l’usine Alstom à Sorel-Tracy, la consolidation des emplois passe d’abord et avant tout par une politique industrielle forte des gouvernements.

« Nous saluons l’annonce de nouveaux contrats potentiels à l’usine de Sorel-Tracy, faite aujourd’hui, explique le président de la FIM–CSN, Louis Bégin. Toutefois, pour vraiment assurer l’avenir de l’usine et consolider le secteur manufacturier québécois, il importe que les donneurs d’ouvrage publics exigent davantage de contenu local dans les contrats qu’ils octroient ». Soulignons qu’un seul des trois contrats annoncés aujourd’hui est complètement confirmé, celui de Santiago au Chili, et qu’à lui seul, il ne permettra pas de maintenir tous les emplois.

Pour la FIM–CSN, il est inconcevable que la Caisse de dépôt et placement du Québec n’ait pas exigé que le contrat de construction des trains du nouveau Réseau express métropolitain (REM), octroyé à Alstom, contienne une obligation de contenu québécois. Par conséquent, il y a fort à parier que les bogies de ce train seront construits à l’étranger, et ce, malgré des sommes colossales investies par le gouvernement et par la caisse.

En outre, les travailleuses et les travailleurs attendent toujours de savoir si leur usine obtiendra le contrat pour la réalisation de la phase II du renouvellement des wagons du métro de Montréal. Il s’agit ici aussi d’un investissement public important sans aucune garantie pour l’usine de Sorel-Tracy. Bien que le contrat pour ce qui est des wagons sera réalisé à l’usine de Bombardier à La Pocatière et que les bogies de la phase I ont été réalisés à l’usine Alstom de Sorel-Tracy, rien n’assure que ce contrat donnera de l’ouvrage aux salarié-es de Sorel-Tracy.

« Les gouvernements ont une responsabilité importante de s’assurer que les investissements publics renforcent notre capacité manufacturière, poursuit Louis Bégin. Il ne faut pas oublier que le secteur manufacturier a été fortement malmené ces dernières années. Partout dans le monde, les gouvernements s’assurent des retombées locales qu’entraînent les contrats qu’ils octroient. Le Québec n’a pas les moyens d’agir autrement ».

À propos
La FIM–CSN rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec. Elle est une des 8 fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux.

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