Ce jeudi matin, plus de 250 membres de l’Outaouais de la Coalition syndicale pour la libre négociation ont manifesté à l’ouverture des assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Ils demandent aux élus municipaux du Québec de régler les défis des régimes de retraite par la négociation, sans attendre l’adoption éventuelle d’une loi à l’Assemblée nationale. Rassemblés devant le Centre des congrès du Hilton Lac-Leamy, ils ont clamé haut et fort qu’une telle « loi-bulldozer » sur les régimes de retraite serait nuisible, notamment si elle touche aux déficits passés et aux revenus des retraités.
« Nous sommes particulièrement choqués des signaux lancés par quelques maires et le gouvernement sur la question des déficits passés. Revenir sur le passé, c’est une attaque frontale contre les retraités, c’est renier les signatures et les ententes, c’est changer les règles du jeu rétroactivement », a martelé Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.
« Les employés municipaux n’accepteront pas un tel carcan. Les efforts supplémentaires qu’ils acceptent de faire dans de multiples ententes donnent de l’oxygène aux régimes, de même que les très bons rendements des dernières années », a rappelé Marc Ranger.
Les dirigeants de la Coalition participent aux assises de l’UMQ le jeudi 22 et le vendredi 23 mai pour discuter avec les maires de l’importance de miser sur la négociation pour trouver rapidement des solutions innovatrices et sur mesure.
Lancée le 20 mars dernier sur le thème « La négociation, pas la confrontation! », la Coalition regroupe au total plus de 65 000 membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Elle s’oppose catégoriquement à tout projet de loi qui compromettrait le droit fondamental à la libre négociation dans le dossier des régimes de retraite.
Le 21 mai, plus de 12 000 membres de la Coalition ont manifesté devant l’Assemblée nationale. Le 24 avril, plus de 2500 d’entre eux ont manifesté devant le siège social de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal. Le 15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000 délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis. Ils ont adopté à l’unanimité une résolution d’opposition à une éventuelle « loi-bulldozer » imposant des résultats « mur à mur » et bloquant la libre négociation.
La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.