Journée internationale des sages-femmes le 5 mai

La Coalition pour la pratique sage-femme souligne des décennies de luttes

En cette année de célébration du 20e anniversaire de la légalisation de la profession, la Coalition tient à souligner les années de luttes qui ont abouti à l’intégration des services de sage-femme au réseau public de la santé. Concrètement, l’année 1999 a vu naître le programme de formation universitaire et l’Ordre des sages-femmes du Québec.

Bien que des avancées aient été réalisées dans les dernières années, le gouvernement doit dorénavant assurer une réelle accessibilité au suivi sage-femme pour l’ensemble des régions du Québec. Il doit également s’assurer de mieux planifier le déploiement pour prévenir une nouvelle pénurie de main d’œuvre. À ce jour, seulement 4,2 % des suivis sont assurés par les sages-femmes, et plusieurs régions demeurent sans possibilité d’accéder à leurs services, telles que Laval – la 3e ville en importance au Québec, où les citoyennes réclament pourtant une maison de naissance depuis près de dix ans. C’est également le cas de plusieurs communautés autochtones, de même que la Côte-Nord, l’Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, notamment. « La demande pour le suivi sage-femme ne cesse de croître » a lancé Mounia Amine, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec. « À ce sujet, la communauté Cri de Chisasibi a accueilli la première naissance sous les soins des sages-femmes il y a quelques jours ! » souligne-t-elle en ajoutant que c’est un premier pas significatif pour le retour attendu des naissances dans leur communauté. « Rappelons que la pratique sage-femme est née de la demande des familles, nous devons donc veiller à poursuivre ce développement avec la population, main dans la main. »

En ce sens, Lorraine Fontaine, coordonnatrice de la CPPSF, insiste sur la nécessité que le gouvernement et les établissements instaurent des moyens concrets pour soutenir les efforts citoyens pour la mise en place de maison de naissance où l’implication citoyenne et le caractère “milieu de vie” sont privilégiés. Mme Fontaine a aussi tenu à rappeler l’importance du libre choix des femmes sur leur maternité. « L’ensemble des membres de la Coalition, les groupes communautaires en périnatalité ainsi que les groupes citoyens continueront à travailler ensemble et à revendiquer, tant que les droits des femmes d’accoucher dans le lieu qui leur convient avec la professionnelle de leur choix ne seront pas respectés. » a-t-elle conclu.

À propos
La Coalition pour la pratique sage-femme (CPSSF) milite pour l’accès aux services de sage-femme et aux maisons de naissance, dans toutes les régions du Québec, au sein du système public de la santé et services sociaux. Composée de 15 groupes, elle travaille pour que les sages-femmes puissent soutenir et protéger l’accouchement naturel et physiologique, en reconnaissant que les processus liés à la maternité appartiennent aux femmes.

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) est l’association professionnelle des sages-femmes du Québec. Il travaille au développement de la profession et défend le libre choix des lieux d’accouchement pour les femmes. Il est reconnu par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) comme porte-parole des sages-femmes exerçant leur profession légalement au Québec.

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