COVID-19

La CNESST rappelle le CISSS de Laval à l’ordre

« C’est une décision importante sur la mobilité du personnel. En pandémie, on ne bouge personne », a commenté Marjolaine Aubé, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Laval–CSN.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a en effet demandé au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval d’apporter rapidement des correctifs à l’urgence de l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé. Il s’agit de diminuer le risque de propagation de la COVID-19 parmi les travailleuses et les travailleurs en limitant la mobilité.

L’inspecteur de la CNESST a notamment souligné que des dizaines de préposé-es aux bénéficiaires (PAB) se sont déplacés entre des patients atteints de la COVID-19 ou suspectés de l’être et des patients d’autres sections de l’urgence. La CNESST a donc demandé des mesures pour stabiliser le personnel qui se trouve en zones tièdes ou chaudes.

La plainte à la CNESST du syndicat de la CSN a été déposée le 7 décembre, une première rencontre à la CNESST a eu lieu le 13 janvier et le rapport de la Commission a été publié le 24 janvier. En date du 4 février, la majorité des correctifs ont été effectués. « Ce qui a été demandé est fait. On a encore un petit litige sur le plastique », précise Marjolaine Aubé. La direction a affirmé qu’elle n’utiliserait pas les lits entourés de toiles de plastiques déchirées si la volumétrie le permet. Autrement dit, ça pourrait encore arriver. Le syndicat souhaite toujours que l’on utilise des toiles de plastique en bon état et bien tendues ou encore des parois rigides pour bien séparer les patients potentiellement contagieux du reste.

Encore des risques pour les usagers
Marjolaine Aubé explique que la solution mise en place par le CISSS pour l’urgence de l’hôpital convient pour le personnel, mais estime qu’il y a encore un risque pour les usagers. Les modules de l’urgence (cardiologie, réanimation, psychiatrie, médecine générale et débordement) sont maintenant séparés entre zones vertes d’un côté et zones jaunes et rouges de l’autre. On évite donc le passage des PAB d’un module à l’autre sans tenir compte de la zone, comme c’était le cas avant.

La zone jaune contient les patients en attente du résultat d’un test COVID. Le personnel prend les mêmes précautions pour les zones jaunes que pour les zones rouges. Ce n’est pas le cas des usagers en zone verte qui se trouvent toujours à proximité de zones jaunes.

Vers une fin de la mobilité entre les établissements
Le STT du CISSS de Laval a progressivement obtenu la fin de la mobilité du personnel. Ce fut d’abord sur une base temporaire, dans la foulée de la crise des CHSLD de Laval. Les rehaussements de postes et les affichages permettent cependant depuis l’été de rendre permanent le fait de travailler dans un seul lieu. « On est encore en train de stabiliser le personnel des cuisines et de l’entretien », précise cependant Marjolaine Aubé. Ces travailleuses et travailleurs ont obtenu des postes en un seul lieu sur une base temporaire. Or, il y a eu des éclosions dans certaines cuisines. Le syndicat estime que les PAB ou les employé-es des cuisines ne doivent plus servir de « chair à canon » et doivent être protégés aussi bien que toutes les autres catégories d’emploi.

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