Ce matin, la Caravane montréalaise de la campagne 5-10-15 ira à la rencontre de trois ministres du gouvernement québécois. Les bureaux de la ministre de l’Économie, Dominique Anglade, de la ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil, et de la ministre responsable de la Condition féminine, Lise Thériault, seront tour à tour visités par une délégation des membres de la campagne. Leur message : l’amélioration des conditions de travail et de vie des femmes passe par une hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure.
« Non seulement les femmes sont surreprésentées dans les emplois au salaire minimum, mais elles occupent également 57 % des emplois de moins de 15 $ au Québec. N’est-il pas étonnant qu’en 2016, ce soit encore les emplois traditionnellement occupés par des femmes qui soient les moins bien rémunérés ? », s’indigne Mélanie Gauvin, porte-parole de la campagne 5-10-15. D’autant plus que les femmes sont celles qui s’absentent encore le plus du travail pour répondre à des obligations familiales. En 2015, les femmes s’étaient absentées en moyenne 72 heures, comparativement à 17 heures pour les hommes.
« La hausse du salaire minimum à 15 $ et l’ajout de 10 jours de congé payé pour maladie et responsabilités familiales dans les normes minimales du travail sont des mesures concrètes pour freiner l’appauvrissement et atteindre une plus grande égalité hommes/femmes », ajoute la représentante.
Par ailleurs, madame Gauvin rappelle que le fait d’avoir un emploi ne permet pas nécessairement de se sortir de la pauvreté. Près de 11 % des demandes aux banques alimentaires sont faites par des gens ayant un revenu d’emploi. « N’est-il pas indigne qu’une société comme la nôtre ne puisse pas garantir aux travailleuses et travailleurs un salaire décent ? », conclut la porte-parole.