Fermeture

Industries Câbles d’acier de Pointe-Claire : fin d’une longue histoire

C’est la fin d’une longue histoire. Après plus de 125 ans d’existence dans la région de Montréal, c’est le lundi 31 mai qu’Industries Câbles d’acier à Pointe-Claire, propriété de Bridon-Bekaert Ropes Group (BBRG), a fermé ses portes pour déménager ses activités aux États-Unis, mettant à pied par le fait même plus de 100 travailleurs.

« Beaucoup de gars ont travaillé ici plus de 25 ans ! Certains d’entre nous ont plus de 40 ans de service ! On a fait une mosaïque avec des photos de 70 d’entre nous et de leurs années de service. Ça totalise 1246 ans ! C’est de plus en plus rare qu’on voie ça, aujourd’hui. Ce n’est pas juste une shop de plus qui ferme pour déménager aux États-Unis. C’est la fin de beaucoup de choses », raconte Stéphane Collette, président du Syndicat des travailleurs des Câbles d’acier, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN.

Câbles d’acier était un des fleurons du secteur manufacturier de la région, puisque l’usine était l’une des seules à produire des câbles d’acier pour l’industrie minière et pétrolière. Mais malgré cette expertise reconnue, malgré le fait qu’Industries Câbles d’acier était rentable, BBRG tenait mordicus à déménager aux États-Unis.

« Ce que BBRG veut, c’est dominer le marché du câble d’acier en Amérique du Nord en concentrant ses activités aux États-Unis et en tuant la concurrence. C’est extrêmement triste que ça se fasse sur le dos d’une centaine de familles de Pointe-Claire et avec la disparition d’une des seules entreprises spécialisées dans ce domaine de pointe ici », déplore M. Collette.

Devant le refus catégorique de BBRG à accepter l’aide de Québec pour trouver une solution autre que le déménagement, les travailleurs ont forcé l’employeur à négocier une entente de départ, entente qui a été acceptée à près de 75 % au cours des derniers jours par les membres du syndicat.

« Plusieurs d’entre nous partent à la retraite. D’autres vont devoir se trouver un autre emploi. Plus de 1246 années de loyauté, c’est triste de voir ça disparaître », termine M. Colette.

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